À présent nu, j'attends que mon cauchemar se termine, que ses mains quittent mon corps, qu'il se retire de moi, que ce dégout naissant s'en aille. Déjà 3h que la partie a commencé et je crois bien qu'elle n'est pas prête de se terminer pour mon plus grand malheur. Impuissante, je ne peux que subir cette douleur, cette déshumanisation, une poupée, voilà ce que je suis devenu, un simple jouet, un échappatoire, un jeu, son jeu.
Une heure plus tard, Paul reboutonne son pantalon, un sourire pervers accroché à sa face, ce monstre me détaille, admirant l'état dans lequel il a laissé mon corps puis part de la pièce, me laissant nu, sale et en pleurs. Quelques minutes plus tard, une dame d'une cinquantaine d'années à peu près rentre dans la chambre, me lave, m'habille tout en évitant mon regard évidemment, elle a un air que je ne connais que trop bien, c'est le portrait de Pablo. Alors que celle-ci fait tout pour que je ne croise pas ses yeux, moi, je ne peux m'empêcher de la fixer, me demandant comment c'est possible qu'une si jolie femme est le visage d'un monstre pareil. Une fois que son travail est accompli, elle repart encore une fois sans me regarder, me laissant de nouveau seul face à mes démons et à mon nouveau calvaire.
**** Éclipse de 10 jours
Voilà maintenant dix jours que je me fais violer une fois de plus chaque fois que le soleil se lève, je commence à croire que finalement Lucas ne viendra peut-être pas. Ça fait deux jours que je suis de nouveau dans la pièce où je me suis réveillé la première fois depuis Paul a instauré un nouveau jeu, le jeu de la question, ce jeu a l'air d'autant plus l'amusé que celui qu'il me fait subir, il consiste à me poser une question sur n'importe quel sujet évidemment des sujets auquel je n'ai pas la réponse et à chaque mauvaise réponse, il me plante un couteau dans la cuisse, on y a joué au total 5 fois, 5 énormes plaies sur les cuisses. Je me rends compte à présent à quel point ce n'est pas normal, avant de connaître mes amis, je ne faisais que vivre cela, pendant plus d'une dizaine d'années inconsciemment, je pensais que c'était le quotidien de chaque personne, une façon d'être élevé comme les coutumes dans certains pays, mais finalement maintenant que j'ai compris que ce n'était pas normal, je crois que c'est encore plus difficile à surmonter, cette douleur, cette torture, ce sang. Avant, je me serais dit que c'était un jour comme les autres à souffrir assez pour avoir mal et vouloir en finir, mais pas assez pour en mourir, désormais, j'espère qu'une chose, me libérer, que ce soit de m'enfuir ou de mourir. Ça peut paraître ironique, j'ai passé plus de 10 ans à être quotidiennement torturé, violente, abusé et maintenant que je compare ça au 10 jours que je viens de subir, je me dis que c'est plus difficile à surmonter une fois qu'on a goûté à une vie normale.
Alors que je cherche désespérément un échappatoire, je perçois des hombres en dessous de la porte s'arrêtant devant, au bout d'un certain temps l'un des gardes commence à parler avec Paul.
- Monsieur, les hommes de Wilson cherchent dans la zone et se rapprochent de plus en plus de nous.
- Putain, c'est trop tôt, je n'en ai pas fini avec elle, il faut qu'on parte, je ne le laisserais pas nous trouver tant que je n'aurais pas fini de m'amuser avec elle. Prévenez tout le monde, on lève le camp ce soir.
Alors que la poignée s'abaissait, elle se remet à sa place initiale, avant que j'entende des pas s'éloigner. C'est ma chance, c'est le seul moyen que j'aie de m'enfuir, si on change d'endroit, on va forcément prendre un véhicule, c'est ma seule solution, je n'ai pas le choix, il faut que je m'enfuie pendant le trajet. Il a dû s'écouler peut-être deux heures avant que deux gardes viennent me chercher, quand je dis cherché, j'entends qu'ils m'ont littéralement soulevé du sol avec toute la délicatesse que pourrait faire preuve un rhinocéros avant de me balancer dans une cage qui ressemble à celle qu'on donne à chien et me transportent jusqu'à un SUV, ils me balancent dans le coffre, la cage fait plusieurs loopings avant de se stabiliser avec moi à l'intérieur évidemment, ça me fera quelques bleus en plus dans mon répertoire. Dans ce tour de manège forcé, un morceau du coffre se casse, je vérifie que personne ne me voit et passe mes doigts entre les barreaux, j'arrive difficilement à prendre de ce petit bout de métal et le cache soigneusement dans le peu de vêtements que je porte. J'attends peut-être une demi-heure avant de crocheter le plus silencieusement possible la serrure de la cage et pris intérieurement pour que le coffre soit ouvert, le plus doucement que je peux faire, je m'avance jusqu'à être le plus proche possible du bout de l'habitacle, je vérifie une dernière fois qu'aucun des hommes me voit et ouvre dans un mouvement brusque le coffre, dieu merci celui-ci est déverrouillé, je saute et atterrit toujours douloureusement sur le sol, je n'ai pas le temps de me concentrer sur mes douleurs que je cours, je cours autant que je peux et essaye de rejoindre l'autre côté de la route évidemment de là où j'étais dans la voiture, je n'ai pas remarqué que nous étions dans une forêt où il n'y a aucune issue, je tente bien que mal de courir à travers les branches. J'arrive enfin sur une route et je m'élance en courant toujours, je vois une voiture au loin se rapprochait de moi, enfin la liberté, mais alors que je me réjouis de ne plus avoir à vivre cet enfer, je remarque les deux SUV arriver à une vitesse folle, dépassant sans difficulté le véhicule et arriver à mon niveau. Le bout de métal toujours dans mes doigts, je me coupe l'intérieur de la main et écris sur une feuille que j'ai trouvée par terre le seul indice que j'ai eu sur l'endroit où nous allions le mot "port", tout à l'heure, quand j'écoute une des conversations, j'ai entendu qu'on y allait dans le nord de la ville, j'ai seulement le temps de laisser tomber la feuille qu'on m'attrape douloureusement les bras et qu'on me balance de nouveau dans le véhicule. J'essaie de me faire plus petite possible, me collant au siège, je croise à travers le rétroviseur intérieur le regard assombri de Paul.
- Toi, ma belle, tu vas souffrir plus que tu n'as jamais souffert, refais-moi un coup de ce genre et je te jure que je te tue sur le champ, comparer ce que je vais te faire ces 10 derniers jours auront l'air d'une virer au paradis.
Voilà deux jours que mon ravisseur alterne entre viol et mutilation, jour et nuit, toutes les heures, il ne s'arrête jamais, me rappelant chaque instant que je suis seul, sans personne et que lui, il est là, avec ses hommes, que si j'essaye encore une fois de m'échapper ils seront là encore une fois pour me rattraper. Alors que je subis une fois de plus cet acte ignoble qu'aucune une femme ni homme ne devrait subir, on entend des détonations, une dizaine, peut-être même une centaine de détonations, le port est pris d'assaut.
Paul ainsi que la garde qui l'accompagne prirent immédiatement leur arme et campent devant la porte blindée alors que les détonations se font de plus en plus proche, j'essaie de percevoir les bruits et entendre ce qui pourrait me dire ce qui produit autant de bruit puis d'un coup plus rien, plus de pas lourds, plus aucun hurlement jusqu'à seulement entendre des pas légers se déplaçant, on entend aussi des bruits contre du métal et un décompte.1... 2......................... 3

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Apprends moi !!
AcciónTerrorisé, seule et muette, voilà l'état dans lequel elle a été recueillie. Qu'a-t-elle vécu ? Qui lui a fais ses cicatrices ? Et pourquoi refuse-t-elle de parler ? C'est ce que se demandera Lucas Wilson, mais surtout ce qui l'attirera chez elle. Ar...