Apprends moi !!

Explication

Mon regard dans le sien, j'attends une explication, une raison, mais rien, il se contente de m'observer. Puis il finit par relevé la tête.

- Que veux-tu savoir la muette ?

- Tout.

- Va falloir être plus précise si tu veux une réponse.

- Vous êtes.....qui, ou plutôt......quoi ?

- Comme je te l'ai dit, nous sommes un groupe et j'en suis en quelque sorte leur chef. Bon avec des milliers et des armes en plus. Puis le fait que chaque personne connaisse notre nom, ça, c'est putain de bon.

- Et pourquoi...vous avez des...armes ?

-Faut bien qu'on se fasse respecter non ? J'ai fondé les Farlens dans le but d'être respecté par tout le monde, au début, on était que des gosses avec un besoin de se faire remarquer. Finalement, maintenant, on est l'un des gangs les plus craint du pays.

- Vous êtes...un gang ?!!

- Ho, Lova ne fait pas l'étonner, il y avait plein d'indices ?

Je le regard l'incitant à m'en dire plus. Je ne voyais absolument pas de quoi il me parlait.

- Le soir ou on a vu l'autre con de Paul, je crois que mon regard en dit long vu qu'il continu, l'ex de Malya, le fils de pute qui nous a tirés dessus, tu ne t'es pas demandé pourquoi un mec est arrivé directement et l'a amené dans les bois à 21 heures du soir, sans discuter. Tu crois vraiment qu'on aurait tous le même tatouage si on était seulement un groupe de vieux amis. Le fait que je sois invité à des galas, qu'il connaisse mon nom.

C'est vrai que dit comme ça, oui effectivement, il y avait des indices.

- Mais du coup, est ce.....que t'es comme Eugene le copain de....Raiponce ?

- Explique-toi la muette.

- Tu..Tu es un hors-la-loi...gentil ?

- Ça dépend de ce que t'entends par gentil, trouve-tu que défendre sa famille et ses valeurs est méchant ?

Je secoue la tête.

- Trouve-tu que vouloir faire valoir ses pensées et envie est mal ?

Je secoue de nouveau la tête.

- Alors tu peux considérer que je ne suis pas méchant, bon, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis gentil, mais je ne pense pas être le méchant. Aller la muette finie les questions pour aujourd'hui, on va dormir.

- Pourquoi...on dort pas à la maison ?

- La maison ? Intéressant. Paul c'est où on habite et vu qu'il a voulut nous tuer, ne lui donnons pas ce plaisir. On ira dans une de mes villas.

Après avoir acquiescé, je me couche dos à lui. Mince, je n'ai pas mon poisson, je vais avoir du mal à trouver le sommeil. Toujours dos, je sens le lit s'abaisser, je perçois la lumière de son téléphone, je me tourne donc vers lui, il a un beau visage. Ses traits sont captivants, j'observe un peu plus ses tatouages, une cicatrice est encore visible malgré son tatou. Mon bras bouge tout seule et effleure cette surface en relief. Son muscle se tend, son regard descend sur mes doigts qui caressent la loin ligne blanche recouverte d'encre.

- Com....Comment tu t'es fait...ça ?

- Le tatouage, ho c'est simp....

- Non ta cica....cicatrice.

Son regard change, il semble attristé, voire triste.

- Je...C'est....Putain merde !!

Mince, je crois que je n'aurais pas dû demander.

- C'est..C'est pas grave, si...si tu ne veux pas.....

- La muette, je te propose un marché.

Je soutiens ce flot d'émotion qui dégage de ses yeux. Mon cœur s'alourdir, d'habitude chaude et irrésistible, son regard est cette fois-ci un torrent d'émotion, de nature bleu électrique, ils sont cette fois-ci glacials, mais à la fois brûlants.

- J'en ai plusieurs comme celle-ci, je te raconte l'histoire d'une d'entre elles et en échange, tu me racontes l'une des tiennes.

D'abord méfiante, je me recule légèrement, pourtant mon corps refuse de retirer ma main, toujours contre sa peau, Lucas prends ma main dans la sienne, puis l'amène à sa bouche. Ses douces lèvres exercent une pression sur ma peau, j'avoue que c'est agréable.

- Lova fait moi confiance, je ne te jugerais pas, mon avis sur toi ne changeras pas. Mais je ne forcerais à rien, si tu ne veux pas m'en parler, ne te force pas.

Mon corps se rapproche du sien, dans un premier temps, n'étant pas sûr de moi, je ne le touche pas. Je finis quand même par me caler contre son torse, sa chaleur m'envahit. Bientôt dans les bras de Morphée, je ne distingue que très peu la voix de Lucas.

- Bonne nuit Lova.

- Bonne nuit Lucas.