Apprends moi !!

Lucas doux ?

Je me sens lourde, j'ai l'impression que mon corps pèse une tonne. Je me réveille de nouveau dans le canapé encore une fois ma peluche dans les bras. J'observe l'horloge 18 heures, je n'ai rien manger depuis hier. Je me dirige vers le frigo, bon qu'est ce que je pourrais manger, un reste de Chili cone carne, ça doit être à l'autre con, bon, il ne m'en voudra pas. Je fais réchauffer le reste et mange devant un dessin animé.

Ça doit faire 3 heures que je regarde la télé, et je commence à me faire chier, je décide de dessiner un peu, le dessin était l'une des rares choses que j'avais le droit de faire avant. Il ne voulait pas que je sorte de la cave, donc pour m'occuper, il me laissait des feuilles, par contre je n'avais rien pour dessiner, donc la plupart du temps, je prenais de la boue. Je dois avouer que c'est bien plus amusant avec des crayons.

Après deux heures de dessin et de grignotage, je dois l'avouer. La porte d'entrer s'ouvre sûr Lucas, son corps est recouvert de blessures, heureusement superficielles. Son corps exprime la fatigue, il se déplace jusqu'à être en face de moi. Son regard ne quitte pas le mien, le mien non plus, je n'ai aucune envie de le faire, il laisse son corps s'écrouler à côté de moi, sa tête se penche vers moi.

- Lova, s'il te plaît, j'ai besoin de dormir.

Je ne vois pas où il veut en venir, je pense qu'il l'a remarqué, car son corps se tend.

- Lova, est ce que je peux me remettre comme la dernière fois, chez Max ?

Ho, je vois de quoi il veut parler. Pour réponse, j'enlève le plaide qui recouvert mon corps et me positionne, de telle sorte d'être allongé. Lucas m'observe, il semble hésiter. J'ouvre mes bras, son corps semble décider avant sa raison, il se place sur mon ventre, mais fait tout de même attention à ce qu'il ne touche pas à ma blessure. Je remets le plaide en place, Lucas souffle de bien-être son corps se détend contre le mien. Son bras passe autour de ma hanche, quant à l'autre, il passe sous mon t-shirt pour toucher ma blessure sans appuyer dessus évidemment.

- Je suis désolé, Alya, tu n'aurais pas dû être blessé, je n'ai pas vu la voiture arrivée, j'ai dû l'éviter et on s'est pris ce putain poteau électrique.

- Tu..sais ce n'est pas..une cicatrice en plus qui vas...changer ma vie.

- Oui, mais celle-ci et de ma faute et ça, putain ça me rend fou. Et tu sais ce qui me rend encore plus fou.

Il relève la tête pour que nos regards se croisent, ses yeux reflètent une profonde colère. Je secoue la tête.

- C'est de savoir qu'on a abusé de toi et que tu refuses de dire qui.

Je détourne le regard, je ne savais même pas que ce n'était pas normal, il y a quelques heures, je ne suis pas prête à lui en parler.

- Mais ce n'est pas grave, j'attendrais que tu me le dises, et crois moi qu'en ça seras le cas, je le retrouverais et on lui fera payer.

- On ?

- Oui on, nous, tout ce qui porte ce tatouage, tous sont ta famille maintenant. Tu fais partie de notre famille Alya, Alya Wilson. Et crois moi, en cet instant tout ce qui seront assez con pour oser de faire du mal le payerons de leurs vies.

- Même si c'est toi ?

- Pour ça, t'inquiètes pas, je pense que Malya et Max, me le ferons payer. Mais j'espère qu'ils n'auront jamais à le faire.

- Je l'espère aussi.

Son regard se détache du mien, son corps se relève pour quitter son haut puis se repose sur le mien, sa main qui était restée contre ma blessure rejoint sa deuxième autour de mes hanches. Sa tête repose sur le haut de mon ventre, sa respiration se calme, et son corps commence à s'encrer au mien. Je passe ma main sur son dos retraçant les contours de ses tatouages, plus beau les uns que les autres. Je finis à mon tour par me laisser emporter par Morphée. La chaleur que m'apporte son corps est d'un réconfort indescriptible. Je ne sais pas si un jour, j'arriverais à me confier à lui, mais ce que je sais, c'est que je pourrais me perdre avec lui en toute confiance.