August's Winter

19• Les anciens ont toujours raison

{ August Thornburry }
Duele el corazon ~ Enrique Iglesias, Wisin

Je descends rejoindre les autres après avoir rangé mes valises et m'être mis au clair avec moi-même.

Je ne suis pas amoureux de Winter O'Neill.

Mouais...

On a dit que j'étais au clair avec moi-même, alors, je ne suis pas amoureux.

Ok...

Je me dirige dans la maison grâce aux éclats de rire des enfants dans la maison.

Winter a les mains pleines de pâtes à cookies, Lavande est en train de nettoyer le visage d'Elio et Apollon lance de la farine sur sa sœur et son fils.

- Apollon Arès O'Neill ! Si tu n'arrêtes pas TOUT DE SUITE, je te fais avaler le bol de pâte à cookie, crue ! Finit par crier Lavande faisant éclater tout le monde de rire alors que ma cliente protège sa pâte à cookie.

- Pas touche ! Dit-elle.

Rose sa petite famille en souriant, Summer étale du chocolat sur la joue de sa cousine et Anémone dort profondément dans son transat.

C'est un peu comme ça que j'imagine ma famille plus tard.

Rose me remarque et me fait signe de m'asseoir avec elle. Je m'installe et elle me jauge.

- Tu sais, mon garçon, je ne suis pas dupe. Tu ne sors pas avec ma petite fille. Me dit-elle d'un ton pour que seul moi entende.

Je veux protester mais elle me signe de me taire :

- J'ai aussi compris que si tu es là, c'est à cause de son connard d'ex.

Le vocabulaire qu'elle emploie me fait ricaner doucement et elle reprend :

- Il lui a fait assez de mal... Que ce soit physique ou mental.

Et, à ces mots, tout s'emboîte dans ma tête.

Tout devient putain de logique.

Sa peur quand je hausse la voix, quand je lève la main un peu trop vite d'elle, la panique dans sa voix quand elle parle de lui. Je m'en veux presque de ne pas avoir compris avant.

- Enfin bref, écoute bien mon garçon, je vois bien comment vous vous regardez tous les deux. Comment vous vous cherchez du regard, tout le temps. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ni ce que tu lui as dit pour qu'elle te fasse la gueule comme ça, mais tout ce que je sais, c'est que les dernières personnes que j'ai vu se regarder comme ça, c'était les parents de Winter et ceux de ses cousins.

Mes lèvres se pincent. Non pas parce que je me rends compte qu'elle a raison, mais parce qu'elle vient de chambouler tout le travail que je venais de faire sur moi pour me persuader que, non, je n'étais pas amoureux de Mademoiselle O'Neill.

Mais en fait, ses yeux m'ont envoûtés dès cette putain de photo sur son putain de dossier.

Pourtant, je suis bien décidé à le cacher à tout le monde, même à la concernée.