August's Winter

27• Comme avant...

{ August Thornburry }
Snowman ~ Sia

Le mois de décembre.

Celui que je détestais, quand j'étais petit. Il fait froid, il neige et je pouvais pas jouer dehors.

Le seul truc cool, c'était Noël.

Mon mois préféré, c'était le mois d'août. Il y avait le soleil, la chaleur, je pouvais passer ma vie dehors et surtout, je pouvais aller à la plage !

Et aussi, c'est clairement mon prénom !

Cependant, je vois bien que Winter doit avoir un rapport particulier avec cette saison parce qu'elle n'arrête pas de relever les yeux vers la baie vitrée qui montre la neige se poser sur le jardin et sur le sable derrière.

Je souris parce qu'elle ressemble à une petite fille à qui on offre un jouet.

Je resserre ma prise autour de sa taille et dit dans son oreille :

- Tu n'arrêtes pas de regarder la neige...

- C'est parce que je l'adore. Répond-elle avec un petit sourire. C'était aussi la météo préférée de mon père.

- Ah bon ? Je demande, un peu surpris qu'elle parle de son père.

Elle ne parle absolument jamais de son père.

- Oui.

Elle referme son livre, le pose sur la table et se recale sur mon torse, en croisant ses doigts dans les miens, posés sur son ventre.

- Quand les premiers flocons tombaient, mon père me traînait dehors, la musique à fond et on dansait sous les flocons. Pareil avec la pluie, d'ailleurs ! Une fois que la neige tenait au sol, on faisait des anges dans la neige ou des bonhommes de neige.

Ses doigts se détachent des miens et sa joue se pose sur mon épaule alors qu'elle joue avec mes doigts. Je baisse la tête vers elle et nos yeux se rencontrent.

- On allait à la patinoire, on faisait des traces de pas dans la neige, que ma mère essayait de ne jamais effacer...

Je souris et me penche un peu sur elle.

C'est elle qui prend l'initiative de déposer un petit baiser sur mes lèvres, réchauffant mon cœur.

Il y a donc deux semaines, mi-novembre, que je lui ai avoué que je l'aime. Elle ne m'a rien répondu, elle m'a rendu mon baiser et ça a réchauffé mon cœur ce qui m'a réchauffé le cœur et m'a donné tout un tas d'espoirs et de promesses.

Et je sais qu'un jour, elle me dira ce que je veux entendre sans que je lui demande ou que je la force.

Je le sais.

J'en suis certain.

Winter tourne à nouveau la tête vers la baie vitrée et, avec un sourire triste, ajoute :

- On faisait des décorations de Noël en carton ou il achetait des boules de Noël vierges et on les peignaient.

Son sourire triste s'agrandit.

- C'étaient les plus belles années de ma vie... Murmure-t-elle.

J'embrasse le haut de son crâne et lui murmure :

- Il faut qu'on fasse les courses... On va à la patinoire, avant ?

Elle tourne la tête vers moi, vivement et dit :