August's Winter

25• Deuxième round

{ August Thornburry }
Talk Dirty ~ Jason Derulo, 2 Chainz

Deux jours. Deux putains de jours que son ex l'a appelée et qu'on est rentré. Deux jours qu'elle reste assise sur ce canapé et qu'elle ne se lève que pour boire, aller à la douche et se changer.

Je lui apporte un bouillon avec des pâtes en forme de lettres à l'intérieur et lui tend.

Elle relève les yeux de son film, et sourit faiblement.

- Non merci... Souffle-t-elle.

- Il faut que tu manges...

- J'ai pas envie... Me dit-elle.

- Une cuillère. Juste une, s'il-te-plaît.

Je tends l'assiette vers elle et elle soupire, vaincue, avant de la prendre et de jouer un peu avec le bouillon.

Elle prend un peu de bouillon et des pâtes avant de l'avaler.

Elle en reprend une cuillère. Puis une autre.

Je vais chercher mon assiette et m'installe à côté d'elle avant de manger à mon tour.

- C'est quoi, ton film ? Je demande.

- Orgueil et Préjugés.

- Ça parle de quoi ?

- C'est l'histoire de la famille Bennett. Madame Bennett veut marier l'une de ses filles à un homme riche et justement, l'un d'eux vient de s'installer dans la région et s'éprend de Jane, sa fille aînée. Cet homme a un ami, Mr Darcy. Et dès le départ, entre lui et Elizabeth c'est compliqué. Ils se détestent très vite parce qu'Elizabeth trouve qu'il a beaucoup d'orgueil.

- Ils finissent ensemble ?

- Tais-toi et regarde. Tu le sauras.

Je m'exécute en mangeant mon bouillon avec mes pâtes.

Une fois que c'est fini, je prends mon assiette et celle de Winter qui est vide aussi avant de les mettre dans l'évier.

- Tu veux manger un dessert ?

- Non merci. Répond-elle.

Je ne la force pas plus, parce que, déjà, elle a mangé pour la première fois depuis deux jours.

Je me rassoie et regarde le film en silence.

Je ne peux pas m'empêcher de jeter des coups d'œil à Winter. Elle a l'air épuisée.

Je pense qu'elle ne doit pas beaucoup dormir.

- Regarde le film. Dit-elle en tournant à son tour la tête vers moi.

J'attrape sa taille et la tire vers moi. Elle se retrouve alors entre mes jambes, le dos contre l'accoudoir et les jambes allongées de l'autre côté, recroquevillée contre mon torse et la tête tournée vers la télé.

Le film continue mais je ne suis pas concentré. Je ne peux m'empêcher de la regarder.

Elle qui, d'habitude, a l'air si froide et si forte, se montre maintenant fragile. Ça rajoute encore un peu à sa force.

Elle doit sentir mon regard sur elle parce qu'elle tourne le visage vers moi.

- Je ne reviendrais pas en arrière, August. Regarde le...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que j'embrasse ses lèvres comme si c'était la dernière fois de ma vie.

Elle se redresse et se retrouve à califourchon sur moi.