Fleur Bleue ( Terminée)

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Andrew

Je m'arrête le bras suspendu dans le vide, au-dessus de la poignée de porte.

- Fleur bleue, tu ne comprendras donc jamais la leçon ? C'est toi ma perle rare, alors bats-toi quand c'est possible.

Je me retourne, et fonce sur sa bouche. Je lui donne mon baiser le plus tendre et passionné. Je m'écarte d'elle, au moment où je sens de l'eau salée sur mes lèvres. J'essuie le dessous de ses yeux avec mes deux pouces, et lui revole un bisou.

- Je croyais que tu ne voulais pas de moi.

- Je te l'ai dit, ça a toujours été toi. Et je te veux avec ta jovialité, tes pleurs, ton sarcasme, ton honnêteté, je veux tout de toi. Je veux ma Lexie, à fleur de peau. Ma fleur bleue.

Son rire, je pourrais l'enregistrer pour l'écouter en boucle dès que j'ai un coup de mou. J'étais sûr de pouvoir résister toute ma vie à l'avoir loin de mon cœur, mais près des yeux en tant qu'employée. Pour son bien, mais après coup, j'ai été con de penser comme ça. Plus intelligente que moi, elle a réussi à me le faire comprendre.

- On est ensemble à présent ?

- Oui, tu es ma fiancée.

Elle frappe mon torse avec sa mini main, et c'est à mon tour de m'esclaffer.

- Je le pense vraiment, tu sais ? Ça fait trop longtemps que j'ai envie de t'avoir, et on travaille déjà ensemble, on a déjà vécu ensemble, et cetera. Je pense que nous pouvons brûler quelques étapes, et être réellement de futurs époux. Enfin, si tu en as envie.

- C'est alléchant. Mais je préfère d'abord qu'on se fasse un vrai rendez-vous galant, pour apprendre à réellement nous connaître.

- Tout ce que tu voudras.

- Et tu ne dis rien aux garçons, pour le moment. Quand ils apprendront que je t'ai pardonné en premier, ce sera à leur tour de me faire la tronche pour haute trahison.

- J'aurais pu te répondre que tu en fais des caisses, mais comme c'est également mes meilleurs amis, je sais que tu as raison.

Nous nous regardons avec une lueur espiègle, et je l'attrape pour l'enlacer.

Je n'ai jamais pensé que l'amour était une faiblesse. Je n'ai jamais eu honte d'aimer devant n'importe qui : ma mère, ma sœur, Spencer, Nico et Riven. Et, même mon père. Mais les aléas m'ont fait perdre petit à petit ma gentillesse, ma patience, et ma prévenance avec de nouvelles personnes ou mes employés. Mais avec cette brunette, c'est tout autre chose. Je me suis toujours efforcé à être odieux pas avec elle mais devant elle, pour qu'elle voit que je ne suis pas un gentil garçon. Néanmoins, son histoire avec Jack et notre fausse relation nous a permis de nous découvrir et d'en arriver à ce jour. Toujours blottis contre moi, je maintiens l'arrière de sa tête et ma main joue avec quelques-unes de ses mèches.

- Je t'aime.

Mes mots se meurent, quand je l'embrasse sur le front.

- Moi aussi.

Je recule d'un bond, et la fixe l'air grave.

- On ne peut pas commencer notre vraie relation, si ça, c'est ta réponse.

- Andrew, ne commence pas à faire ta tête de con.

- Non. Tu ne peux pas dire « moi aussi », sans suite. Ça reviendrait à dire, «moi aussi...je m'aime».

- T'es grave, vraiment.

- Dis-le. Moi. Aussi. Je. T'aime.

- Non.

Ma mine outrée doit renforcer son esprit moqueur, puisqu'elle se détache de moi avec un grand sourire.