Fleur Bleue ( Terminée)

1

C'est partit mon kiki, bonne lecture. Et j'espère que votre rentrée c'est bien passé ! 🫣

*

À tous ceux qui font de leur mieux pour rendre leur entourage heureux, à s'en rendre soi-même malheureux.

*

Lexie

Aujourd'hui je suis de très bonne humeur, je vais faire ma pause déjeuner dans un grand restaurant pour fêter mes 3 ans au sein de Nasdi. Rare sont les jours, où j'arrive sans la boule au ventre. Mais mes super collègues, sont toujours là pour me donner le sourire. Je ne suis pas heureuse de fêter mon ancienneté, dans la société dans laquelle je travaille. Non, je suis heureuse parce que je vais profiter d'un bon plat avec mes amis.

Après une heure de préparation, je suis enfin prête. Je n'ai pas l'habitude de prendre soin de moi, dès le lever du soleil. Mais aujourd'hui, je fais une exception. J'ai enfilé ma nouvelle jupe crayon noir que j'ai assorti avec mes escarpins de la même couleur, et ma magnifique blouse en satin beige. Bon c'est vrai, rien d'extravagant mais bien plus classe que mes vêtements habituels. J'ai bouclé mes cheveux, mis une parure dorée et en plus de ma touche de mascara quotidienne j'ai opté pour un rouge à lèvre nude.

*

Arrivé devant l'immeuble qui ressemble à parmi tant d'autres à New York, je pénètre dans le hall où je salue le réceptionniste Edward. Une quarantaine d'années, toujours un franc sourire scotché au visage, et une amabilité proche de 100% même devant les personnes qui ne le sont pas.

Je l'adore !

En pénétrant dans l'ascenseur, j'observe les étages défiler.

86...

87...

88...

Je retiens mon souffle

89 ...

90...

Le bruit sonore m'indiquant mon arrivée au dernier étage du building et par conséquent le mien, me permet de relativiser. Et de m'avouer que cette journée, sera la mienne.

Je m'installe dans mon bureau, et ouvre mon ordinateur pour trier mes mails. Andrew Tribbiani alias tête de con slash mon patron, est déjà arrivé. Je l'entends déjà traiter de pauvres personnes, qu'il doit avoir au bout du fil. Cet homme pense que tout lui est dû, mais bon je pense que chaque homme d'affaires qui se respecte est comme ça...

Ça ne m'a jamais gêné de travailler pour lui : on se croise peu, on va directement au but lors de nos échanges, il me paye plus que correctement, et n'empiète pas dans ma bulle. Génial, me dirait vous. Sauf que quand je lui ai exposé mon envie de démissionner pour « voir de nouvelles choses », il a catégoriquement refusé. Je ne pensais pas qu'il pouvait faire ça, mais il m'a clairement exposé le fait que si je décidais de partir de son entreprise, il se donnerait à cœur joie de me faire une mauvaise réputation pour qu'aucun recruteur n'accepte même de me recevoir pour un premier entretien.

Ce jour-là, j'étais dévasté... Il ne pouvait pas comprendre que son refus, me permettait de rester dans un monde où je ne me reconnais pas.

*

Il est 12h00. Habituellement, je ne suis pas aussi euphorique de voir mes amis, mais aujourd'hui je ressens tellement ce besoin d'être entouré que je suis presque redevenu une adolescente qui est sur le point de faire sa première fête. J'arrive dans les rues brumeuses de la ville, mais la température est douce. Je décide donc de m'installer en terrasse, au point de rendez-vous fixé.