XV

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[WARNING: présence d'une scène à caractère sexuel !]

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« Colonel, Sergente, » fit Hutch, venant écraser son mégot contre le cendrier, le laissant à l'intérieur, avant de prendre son chemin vers le grand bâtiment, laissant les deux camarades ensembles.

Puis lorsque ses pas se furent évanouis dans la nuit, un calme apaisant retomba sur la petite clairière. Seuls à présent, leurs regards s'accrochèrent à nouveau, parlant sans un mot. D'un geste lent, König effleura sa joue du bout des doigts, chassant une mèche rebelle derrière son oreille.

« Tu m'as manqué... » fit-elle, prenant une dernière bouffée de sa cigarette avant de répéter le geste de son camarade plus tôt. Doucement, l'autrichien venait retirer son masque, offrant enfin à la jeune femme la vue de celui qu'elle aimait.

« Toi aussi tu m'as manqué, plus que je ne saurais le dire. » répondit-il avec émotion. Leurs visages se rapprochèrent lentement, front contre front, nez contre nez. Leurs souffles chauds se mêlèrent, réchauffant leurs cœurs de combattants.

Enfin, leurs lèvres se joignirent dans un baiser tendre, si longtemps espéré. Un frisson les parcourut, libérant des mois de frustration et de manque. Pas après tout ce qu'ils avaient traversé... Azalée ne pouvait se résoudre à rompre leur baiser, qui après tant d'attente semblait durer une éternité trop courte.

Elle s'accrocha à König, goûtant la saveur unique de ses lèvres comme une bénédiction. Leurs souffles se mêlèrent dans un ballet enivrant, leurs cœurs battant désormais au même rythme.
Un soupir lui échappa lorsqu'enfin leurs fronts se touchèrent à nouveau. Leurs yeux se rouvrirent lentement, chargés de promesses muettes.

L'ivresse de la nuit laissait parler leurs désirs, alors que la jeune femme passait ses bras autour de la nuque du Colonel, qui en demandait encore plus. La nuit était leur complice, embrassant leur étreinte retrouvée de son manteau protecteur.
Guidés par le désir longtemps contenu, leurs lèvres ne se quittaient plus, goûtant l'autre avec fougue. Les mains de la Sergente se perdaient avidement dans la chevelure de châtain de l'autrichien, le serrant contre elle dans une étreinte dévorante.
Mais à regret, il dut mettre fin à leur baiser enflammé. Leurs souffles erratiques se mêlaient dans la pénombre, témoins silencieux de leur passion renaissante.

« Pas ici... » murmura-t-il d'une voix rauque contre son oreille, s'emparant délicatement de sa main. « Viens... »

La tension montait entre eux, alors qu'elle le suivait sans un bruit dans la nuit, qui les enveloppait de son manteau bienveillant, protégeant la flamme naissante entre eux. Seules leurs mains enlacées et leurs souffles erratiques troublaient le silence.
Lorsqu'enfin ils pénétrèrent dans la quiétude de ses quartiers, il se retourna vers elle. La lumière lunaire caressait ses traits, dansant dans ses yeux gris orageux.

Sa main se posa sur sa joue avec douceur, effleurant ses lèvres du pouce. Puis il l'attira à lui, scellant à nouveau leur bouche dans un baiser langoureux et impatient...

Les doigts d'Azalée se perdaient avec délice dans la chevelure libre de son amant. Un soupir content lui échappa contre sa bouche, cherchant à approfondir leur baiser déjà fiévreux. Après tant d'attente, laisser libre cours à leur passion enfin retrouvée était comme une délivrance.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, leurs souffles étaient courts, leurs yeux brûlants de désir. Sans un mot, il la conduisit jusqu'au lit, où leur amour prendrait corps loin des contraintes du monde. Dans la pénombre de ses quartiers, seul témoin le clair de lune caressant leur étreinte, plus rien n'existait hormis eux.

𝐃𝐎𝐈𝐍 𝐓𝐈𝐌𝐄 | königOù les histoires vivent. Découvrez maintenant