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Le Colonel surgit des ombres, fusil laser pointé sur le trafiquant. Azalée se mit hors de sa ligne de tir, sourire satisfait aux lèvres. La partie était jouée. Grâce à l'audace de la jeune femme et à l'intervention habile de son coéquipier, la cible était prise après de longues manœuvres.

« Bien joué Liebchen. Allons remettre cette vermine à la justice maintenant, » approuva l'autrichien d'un signe de tête respectueux.

« Désolé, Herr, vous ne m'aurez pas ce soir... » Azalée sortit de la fente de sa robe un taser, avant de s'approcher de l'homme. Helmut jeta un regard furieux à la jeune femme, mais son orgueil blessé se mua bientôt en un ricanement gras.

« Vous pensiez vraiment m'avoir aussi facilement, bande d'idiots ? » cracha-t-il. Soudain sa main plongea prestement dans sa veste. Mais trop lente - un éclair bleu, et il s'effondra comme une loque, terrassé par le taser.

« Bien joué Liebchen, j'ose croire que cette petite leçon lui servira en cellule, » dit galamment l'officier. « Terminons le boulot. » Azalée menotta habilement le trafiquant sous le regard satisfait de son supérieur, non sans savourer ce succès commun malgré les risques encourus.

« Olala, qu'est-ce que j'ai mal aux pieds... » fit-elle alors qu'elle dégainait son téléphone, afin d'appeler les forces de l'ordre françaises, tandis que son camarade surveillait toujours la cible.

« Tu as été magnifique comme toujours Liebchen. Sans ton talent de séduction, cette prise serait restée hors de portée, » complimenta-t-il respectueusement. Pendant que son acolyte alertait les autorités locales, il veillait sur le trafiquant avec son calme professionnel. « Bientôt tu pourras te détendre. Un bon bain chaud et un massage te remettront sur pieds pour de nouvelles aventures, j'en suis sûr. » sourit-il sous son masque, admiratif et fier de sa redoutable partenaire.

« Là je ne souhaite que me doucher, et essayer de retirer l'empreinte de ses mains sur mon corps... » fit-elle en raccrochant avec les autorités, alors que son regard se portait vers la mer au loin.

« Cet individu ne mérite pas l'honneur de laisser des souvenirs sur ta peau, » approuva König d'un ton respectueux, comprenant le dégoût qu'elle pouvait ressentir. « Nous avons fait équipe avec brio. Mais il est temps pour nous aussi de nous débarrasser de ces déguisements. » Dit-il en désignant leurs tenues de soirée. Au loin résonnaient les sirènes de police.

« Quoi ? Tu veux te déshabiller maintenant ? Tu ne vas pas t'y mettre non plus... » Azalée le taquinait en souriant, faisant référence à la situation dans laquelle elle était embourbée un peu plus tôt. Le Colonel émit un rire amusé sous son masque, comprenant son allusion taquine.

« Du calme Liebchen, tu sais que seuls tes talents m'intéressent sur le terrain. » répondit-il de sa voix sérieuse, bien qu'une pointe d'amusement pouvait se laisser entendre. « Mais je conçois que ces déguisements commencent à me gratter. Rien de tel qu'un bon équipement de combat pour se sentir à l'aise ! » La jeune femme protestait en réponse au commentaire de son supérieur, faisant un effort pour dissimuler les rougeurs sur ses joues engendrées par le surnom qu'il avait utilisé à plusieurs reprises.

« Il n'y a que toi qui te sens à l'aise en tenue de combat. En plus, tu es plutôt charmant dans cet accoutrement, tu sais ? » Il tourna légèrement la tête face à ton compliment inattendu, ses yeux gris brillant d'amusement sous le masque.

« Charmant, moi ? C'est nouveau ça, Liebchen... » répliqua-t-il d'un ton léger pour détendre l'atmosphère. Puis il se tourna vers les voitures de police désormais visibles au loin. « Nos collègues arrivent. Prête à leur livrer notre prise et faire notre rapport dans les règles ? » demanda-t-il. La jeune femme roulait des yeux, alors qu'elle avançait vers le trottoir.

𝐃𝐎𝐈𝐍 𝐓𝐈𝐌𝐄 | königOù les histoires vivent. Découvrez maintenant