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[WARNING: présence d'une scène à caractère sexuel !]

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D'abord, elle flâna au réfectoire, picorant ci et là quelques friandises tout en riant aux plaisanteries de ses camarades. Puis elle s'attarda à l'infirmerie, inventant un bobo imaginé rien que pour torturer le Colonel de sa proximité avec le docteur Brandt.
Partout, elle sentait la présence de König dans l'ombre, silencieux mais bouillant. Son emprise se resserrait comme un étau autour d'elle à chaque instant.

Enfin, elle se dirigea vers les quartiers privés, effleurant la porte du Colonel de ses doigts fins avant de s'éloigner sur la pointe des pieds, savourant à l'avance sa furieuse réaction... Le piège venait de se refermer sur lui. Elle avait gagné !

« Tu n'avais pas des dossiers à terminer, mon Colonel ? » demande-t-elle sans même se retourner, König dans son dos, quelques mètres les séparant.

Un soupir franchit les lèvres de König face à l'entêtement de sa belle rebelle. Décidément, elle adorait le défier, même à bout de force... Pourtant, il devait admettre sa défaite pour cette fois. Serrant les poings de frustration, il répondit d'une voix chargée de tensions refoulées:

« Tu as gagné cette manche, meine Liebchen... Mais crois-moi, ta punition n'en sera que plus intense. » Puis, dardant sur elle son regard orageux empli de luxure, il ajouta d'un souffle brûlant: « Demain, tu seras à moi. Corps et âme. Et tu me supplieras de te faire mienne avant la nuit tombée. » Sur ces paroles, il opéra un demi-tour majestueux et regagna ses quartiers d'un pas décidé, mille fantasmes déjà en ébullition sous son crâne. Le compte à rebours était lancé...

« Hmm, et pourquoi pas maintenant ? Je pensais qu'on devait passer l'après-midi ensemble... » Elle souriait, un sourire vainqueur aux lèvres. « Mais bon, je comprends, le travail et tout ça... » Un grondement rauque franchit les lèvres de König face à cette nouvelle provocation de sa redoutable partenaire. Ses nerfs étaient à fleur de peau après des heures à la désirer vainement. D'un geste brusque, il l'agrippa par la taille et la colla contre lui, plongeant son regard orageux dans le sien. La tempête grondait dans ses veines.

« Tu t'amuses à me torturer, n'est-ce pas? » murmura-t-il d'une voix chargée de tensions. « Très bien, amuse-toi donc... Mais sache que tu viens de sceller ton sort, ma petite rebelle. » Il allait enfin la faire sienne par tous les moyens... Quitte à la briser définitivement. Elle avait voulu le défier ? Elle allait goûter à sa colère sans limite. Azalée souriait fièrement, presque contente de son sort.

« Oh Colonel, ayez pitié de moi, que suis-je fragile... » Elle fit, alors qu'il ne l'a regardait même pas, concentré à ne pas la déshabiller maintenant dans le couloir, son masque volant, ne laissant transparaître que son regard déterminé. Sa colère grondait comme une bête sauvage en cage, prête à déferler sur sa proie avec violence. Arrivé devant son bureau, il la plaqua contre la porte d'un geste brusque, emprisonnant son fine poignet au-dessus de sa tête.

« Tu veux jouer les fragiles, n'est-ce pas? » chuchota-t-il d'une voix pleine de danger. Son regard gris vrilla le sien sans la moindre tendresse. « Sache alors que la douceur n'est plus de mise... Tu as franchi la ligne, meine Liebchen. »

Sur ces mots, il déverrouilla prestement la porte d'un coup de coude avant de la jeter à l'intérieur, prêt à la soumettre enfin par la force implacable de son corps puissant. Sa punition allait être implacable...
Azalée souriait, en imaginant la suite des événements. Lorsque König retira enfin son masque, dévoilant ses traits sculptés par la passion refoulée, la brune ne put réprimer un frémissement d'anticipation. Sa colère bouillonnait, rehaussant la beauté sauvage de son visage. Jamais elle ne l'avait vu ainsi, au bord de la ligne entre raison et folie.

𝐃𝐎𝐈𝐍 𝐓𝐈𝐌𝐄 | königOù les histoires vivent. Découvrez maintenant