XXIV

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« Bien. Laisses moi finir quelques dossiers, et je suis à toi... » Mais Azalée s'assît sur son bureau, son regard brûlant croisant ses prunelles grises.

« Mon Colonel, je suis encore trempée de sueur, et mes muscles sont détendus... Pourquoi ne pas s'entraîner maintenant ? » Il fixa la Sergente d'un air de défi, sentant son sang de guerrier bouillir sous son masque face à cette provocation ouverte.

Cette femme le défiait sans cesse, et il lui faudrait bien lui apprendre la discipline... Pourtant, malgré sa volonté de fer, il ne put s'empêcher de laisser errer son regard le long de son corps sculpté, luisant encore de sueur sous sa tenue moulante.

« Vous êtes bien téméraire, Fräulein. Mais qui suis-je pour refuser un tel challenge ? » fit-t-il à voix basse. Puis se levant d'un bond et vint se planter face à elle, ses yeux gris acier la toisant de haut. « Très bien, attaquez et essayez de me surprendre. Mais ne venez pas pleurer si je vous apprends la dureté du combat... » Déjà, son corps massif se tendait, prêt à parer chacun de ses assauts frénétiques. Le match promettait d'être explosif...

« Là, maintenant ? » fit Azalée déconcertée, voyant König de mettre en position de combat, prêt à la mettre au sol malgré les dossiers qui jonchaient son bureau. Décidément, une fois lancé dans la bataille, rien ne semblait pouvoir l'arrêter ! « Vous êtes vraiment impossible à arrêter, hein mon Colonel ? » susurra-t-elle tout en se redressant gracieusement. Puis observant le bazar sur le bureau, elle ajouta d'un ton léger: « Mais je ne voudrais pas abîmer vos précieux dossiers dans notre empoignade... Suivez-moi plutôt sur le terrain, là nous pourrons libérer toute notre fougue ! » Sur ces mots, elle tournoya souplement sur ses talons dans un vrombissement de tissu, lançant par-dessus son épaule un regard brûlant de défi, prête à en découdre...

« Rendez-vous au dojo. » König ne put qu'admirer la grâce sauvage d'Azalée alors qu'elle quittait prestement son bureau, déjà emportée par sa fougue guerrière. Aussi se contenta-t-il de répondre:

« Très bien Fräulein, je comprends votre empressement. Retrouvons-nous au dojo dans 10 minutes, et là nous pourrons enfin nous affronter à armes égales. » Puis attrapant son masque qu'il endossa d'un geste précis, il ajouta plus bas : « Prépare-toi à déployer toutes tes ruses, car je ne me retiendrai pas face à toi... Que le meilleur gagne. »

Sur ces mots chargés de sous-entendus, il se hâta à son tour vers l'antre sacrée des combats, impatient de se mesurer enfin à sa farouche adversaire. Le temps était passé vite, et ils s'étaient retrouvés dans leur lieu de prédilection.

« Bien, as-tu besoin de t'échauffer, avant de commencer ? » demanda Azalée à son Colonel. König hocha la tête avec un reniflement amusé devant l'enthousiasme brûlant de la jeune femme. Décidément, lorsqu'elle avait le goût du sang, plus rien ne pouvait l'arrêter...

« Je vois que tu es dévorée par l'impatience, Liebchen. Mais sache qu'un vrai guerrier ne néglige jamais la préparation. » répondait-il. Sur quoi il entama une série d'étirements lents mais intensifs, dévoilant les replis de son imposant corps athlétique sous sa tenue d'entraînement. Puis, se tournant vers elle avec un regard brûlant derrière son masque, il reprit:

« À ton tour maintenant. Viens ici, je vais vérifier ta souplesse... Et ensuite seulement, nous pourrons régler cette histoire, corps à corps jusqu'à ce que l'un de nous deux crie grâce ! » Déjà, son sang ne faisait qu'un tour à l'idée de cette lutte enfiévrée...

« Oh, tu tente la mauvaise personne... Mon passé m'a donné un corps bien plus souple que ce que tu peux imaginer, » elle fit avec un clin d'œil, alors qu'elle venait s'étirer.

« Vraiment ? Puisque tu sembles si sûre de toi, je serai curieux de voir ces fameuses capacités en action, Fräulein ! » fit-il d'une voix teintée d'implications suggestives.

𝐃𝐎𝐈𝐍 𝐓𝐈𝐌𝐄 | königOù les histoires vivent. Découvrez maintenant