𝐓𝐇𝐄 𝐌𝐀𝐅𝐈𝐀 𝐇𝐎𝐏𝐄 #𝟑 [BIENTOT EN RÉÉCRITURE]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓 | 𝐷𝑒𝑎𝑡ℎ...𝑑𝑎𝑑*

ROSALIA

Ce que je rêve de faire depuis tant d'années va enfin se produire. Je vais enfin pouvoir revoir mon père, et me venger de toutes les atrocités qu'il nous a fait vivre, à maman et moi. Prépare toi papa, car tu ne vas pas supporter la nouvelle moi.

— Tu es prête ? me questionne Brooke.

— D'un côté j'ai si hâte de lui faire manger le sol, et d'un autre, je suis terrifiée à l'idée de le retrouver...

— Tu te doutes bien qu'un jour ou l'autre tu devras nous en parler, Rosalia, déclare Mira.

— Pas encore... Pas maintenant...

Même si je sais très bien qu'aujourd'hui, de nombreux traumatismes que j'ai subis par sa faute vont être annoncés... J'aurai un micro sur moi, alors forcément, ils vont tout entendre.

— On y va, tonne la voix sèche de Steven.

Je ne sais pas pourquoi, mais depuis qu'on m'a annoncé que je pourrais enfin retrouver mon géniteur, il se comporte froidement avec moi.

— On arrive, lui répond sa sœur.

Nous nous levons toutes, et sortons une à une de la chambre. En descendant les escaliers, je remarque que tous les garçons sont tendus. Mais qu'est ce qu'ils ont tous à tirer la tronche ?

Même lorsque je souris, ils m'ignorent et sortent de la maison. Quelque chose se trame, et j'en ai bien peur.

— Vous pourriez au moins faire semblant de nous aimer ? plaisante Mira.

— La ferme, répond Logan.

Elle fronce ensuite les sourcils, et jure tous les noms possibles et imaginables.

— Grand frère de merde, crève; finit-elle.

Logan lève les yeux au ciel, et lui fait une petite tape sur la tête.

— Ce n'est pas contre vous, les filles, c'est juste qu'on est très tendu à cause de la confrontation.

— C'est moi qui vais lui parler, alors y a pas de quoi, je réponds durement.

— Justement, si. Je ne sais pas ce qu'il vous a fait subir, à toi et ta mère, mais je sais au moins que quand on va rentrer, tu vas être brisée.

Ce que tu ne sais pas, Logan, c'est que je le suis déjà.

Je souffle un coup, et entre dans la voiture. Je vais enfin pouvoir faire ce que j'ai toujours rêvé. Je vais enfin pouvoir le tuer... Rien que d'y penser j'en tremble.

Durant tout le trajet, les garçons étaient restés muets, tandis que nous, parlions comme les pipelettes que nous étions. Malgré la distance qui nous sépare du lieu de rencontre, nous sommes arrivés en moins de trente minutes. L'endroit dans lequel nous nous trouvons est un petit café égaré, là où quasiment personne ne s'y aventure. Le lieu parfait pour se genre de conflits... Giordano ne s'attend absolument pas à m'y trouver, lui qui pensait avoir rendez-vous avec un collaborateur. En réalité, une très bonne surprise l'attend...

— C'est ici, déclare Juanma de sa voix glaçante.

— Je pourrais savoir ce qu'il vous arrive ? demande-je un poil énervée.

— Ce n'est pas contre toi, mais non. Tâche de suivre le plan, répondit Logan.

— Je vais faire exprès de faire l'inverse, histoire qu'il vous tue avant moi.

Il leva les yeux au ciel et me poussa vers la porte d'entrée.

De mes mains moites, j'ouvre doucement ce bout de verre qui sépare mon père de moi.

— Allez, tu peux le faire, Rosalia, m'encourage Mira.

— Tu as des cookies qui t'attendent à la maison, ne meurs pas avant de les avoir gobés, reprend Brooke.

Je lui souris de toutes mes dents et entre enfin. Ce n'est pas comme si je pouvais mourir de ses mains... Je sais que je peux le faire, je peux le faire, je le sais. Alors pourquoi j'ai l'impression que ça se passe ?

Attiré par le tintement de la cloche accrochée sur la porte, l'homme devant moi tourne sa tête vers mon corps. Mon cœur bat à mille à l'heure, c'est comme s'il m'ordonne de faire demi tour, mais les membres tremblants, je m'avance rapidement, incertainement, et distante. Ses yeux qui s'attardent sur mon visage s'écarquilles dès lors qu'il comprend qui je suis.

— C'est impossible... souffle-t-il.

— Bonjour, très chère père.