Destins croisés / Petopher

Chapitre 16

J’étais debout devant ma fenêtre à observer le paysage de Beacon Hills, le soleil brillait de mille feux, quelque nuage finissait de peindre le tableau céleste. En bas, les rues étaient remplies de monde, plus ça grouillait et plus ça me donnait la nausée. J'avais envie de m'éloigner de toute cette agitation. Mon appartement était luxueux mais j'étais nostalgique du manoir de ma famille. Je le voyais encore fier et imposant, il avait donné un certain charisme au nom des Hale. Le reconstruire m'avait déjà effleuré l'esprit, mais, j'avais peur qu'il ne devienne qu'un monument aux morts. Et, de toute manière Derek et Malia avaient leur vie. Cora avait sûrement des crises d'urticaire dès qu'elle entendait mon prénom. J'aurais été seul à jouir d'un lieu d'habitation trop grand pour moi. Je préférais donc garder cette idée bien au chaud, même si tout espoir était vain.

Au bout de longues minutes, je décrochai de mon poste d'observation. J'avais toujours ces picotements au fond de moi, ceux qui restaient après avoir vu le regard larmoyant de Délia. Elle comptait plus que je ne le pensais. Nos petits moments avaient été salutaires. Pour chasser cette tristesse, je me lançais à corps perdu dans mes entraînements, d'après mon neveu l'exercice physique était un bon exutoire. J'alternais entre tractions, planches et squat afin de n'oublier aucune partie de mon anatomie. Le seul problème avec ce genre de pratique, c'était la sueur. J'avais une sainte horreur de sentir mes vêtements coller à ma peau. Je me débarrassais de mes bouts de tissus avant de me jeter sous le jet frais de la douche. Je touchais la marque sur mon mur, désespéré devant ma propre impulsivité. Enfin, c'était fait. Je me lavai en vitesse avant d'enfiler des vêtements confortables.

Je séchais mes cheveux avec une serviette quand je vis l'écran de mon téléphone s'éteindre. Encore. Ils avaient tous décidés de me déranger où j'avais un espoir de rester tranquille ? Bon, je pouvais passer outre s'il s'agissait de Christopher… Et non, c'était Stiles. Le gamin le plus insupportable que je connaisse. Drôle et intéressant mais légèrement horripilant. J'hésitais à le rappeler. Était-ce vraiment nécessaire ? Avais-je besoin de m'infliger ce genre de chose ? Avant que je ne décide quoi faire, son nom réapparut. C'était peut-être grave.

- Tu veux quoi ? Grognai-je en décrochant.

- Chris est parti et tu nous fais une déprime ? Ricana Stiles. Il va revenir hein, pas la peine d'être désagréable.

- Rien ne m'empêche de te trouver et de me défouler sur toi.

- Tout doux, je rigolais.

- Pourquoi tu m'appelles ?

- Ah oui, c'est vrai…

- Stiles !

- Tu sais où est Derek ?

- Je ne suis pas le genre d'oncle à épier son neveu. Il se passe quoi ?

- Tu vas rire…

- Je n'en suis pas si sûr.

- Alors, hum.

- Je vais être obligé de venir arracher les mots de ta bouche ?

- Non, hum. Enfin il est probable que j’ai dit quelque chose qu’il n'a pas aimé…

- Ça, c’est quotidien mais qu’est ce que je viens faire là dedans ?

- J’étais avec lui et Scott. On réfléchissait pour la réunion de demain, au sujet d’Aleks, tout ça.

- Stiles, viens en au fait. Je t'en supplie.

- On se taquinait comme d'habitude… Oui ça va Scott, j'ai peut-être été un peu trop… Irritant.

- Qu'as tu fait… ?

- Je lui ai dit qu'on avait pas besoin de lui si c'était pour tirer la tronche tout le long.