Chapitre 20

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Bonsoir, bonjour.

Comme certains le savent déjà, ma maladresse légendaire a encore frappé. Une chute et c'est le drame. J'ai très très mal au coude (et au poignet par extension). Je vais essayer d'assurer les publications mais je risque d'avoir du retard et j'en suis désolée... 💔

Prenez soin de vous 💜

Lala.

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Sur le chemin du bureau, je me préparais mentalement à un combat titanesque. Ce mauvais pressentiment ne me quittait pas. Quelque chose se tramait sous mes yeux et je ne l’avais pas anticipé. Je m’étais trop éparpillé. Heureusement, je n’avais pas dit mon dernier mot, me sous-estimer était une grave erreur. J’arrivai devant Suzanne avec un esprit combatif. Elle venait d’entrer elle aussi et avait un petit sourire aux lèvres.

- Bonjour monsieur Hale !

- Suzanne, Suzanne, vous voir me remplit de courage pour affronter cette journée.

- Oh, j’aime vous voir avec cette détermination dans les yeux mais je crois que votre humeur ne dépend pas de moi. On se voit tous les jours et pourtant, ce sourire-là, je ne l’ai vu que très peu de fois.

- Je ne peux rien vous cacher !

- J’espère que vous me raconterez tout dès qu’on aura réglé nos petits soucis.

- Vous êtes bien curieuse…

- Et vous, bien trop bavard pour vous taire.

Nous échangions un petit sourire complice et nous nous engouffrions dans mon espace. Nous y passâmes cinq longues heures. Elles enchaînait les coups de fil pour essayer de débusquer notre concurrent, tandis que moi, je tentais de rattraper certains contrats perdus et d’en accélérer d’autres. Les négociations étaient tendues, les prix proposés en face étaient assez hauts. Cependant, je ne m'avouais pas vaincu, je ferais plonger mon ennemi. Foi de Hale. Suzanne travaillait dur, elle avait un air satisfait sur le visage, sûrement avait-elle réussi à trouver des informations. Nous faisions une bonne équipe, elle incarnait la douceur alliée à une subtile autorité et moi, l'impétuosité saupoudrée de perspicacité. Nous avions trouvé un équilibre qui nous correspondait bien et rien n’était en pouvoir de nous arrêter. Même pas les souvenirs de la veille. Entre deux appels, entre deux visioconférences, je revoyais Chris contre la fenêtre, ses yeux m’implorant d’accélérer le rythme. Je l’entendais murmurer mon prénom à travers ses lèvres tremblantes. Et cet homme si sensuel était à moi. J’avais Christopher Argent. Cela m’aidait à gonfler mon ego et à exprimer toute ma supériorité face à mes clients. J’avais récupéré deux dossiers quand Suzanne se leva pour nous chercher à manger. « Pause salariale » m’avait-elle dit avant de disparaître derrière la porte du bureau. Je soufflais, légèrement fatigué. J’étais assez fier de moi. Je desserrai mon col en laissant mon esprit divaguer quand une idée germa dans mon esprit. Je pris mon téléphone et optai pour une photo en plongée. J’avais un sourire en coin et les yeux rieurs. Bien entendu, on avait vu sur ma chemise légèrement ouverte.

« Vu qu’elle t’as tant plu que ça, je te redonne un petit échantillon. » - Envoyé à Christopher.

J’imaginais ses yeux rouler au ciel et ses pommettes rougir, je ricanai de ma bêtise.

« C’est malin ça, Peter… » - Reçu.

« Tu n'aimes pas ? Je pensais te faire plaisir, je suis déçu. » - Envoyé.

« Ce n'est pas la question… Je ne suis pas seul. » - Reçu.

Christopher gêné en public, ma petite blague me plaisait de plus en plus.

Destins croisés / PetopherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant