Chapitre 22

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Nous nous étions lavés, il avait enfilé d'autres affaires à moi et j'avais réussi à passer un costume sans que Chris ne me saute dessus. Je ne pouvais que le comprendre, les courbes de mon corps étaient habilement mises en valeur dans ce genre d'habits. J'aurais été lui, je me serais enfermé pour éviter qu'on profite de cette magnifique vue. Enfin, il n'était pas comme ça, lui. Il fallait bien avouer que même avec un t-shirt trop grand, Chris était sublime. Sûrement encore plus parce que ce haut était le mien. Je souriais en le voyant marcher jusqu'à la porte d'entrée, il avait mon odeur sur lui, c'était le signe qu'il était à moi. Je le suivis et nous nous apprêtions à franchir le seuil de la porte.

- En fait Christopher… J'ai quelque chose à te demander.

- Tu me fais peur quand tu plisses les yeux comme ça.

- Oh ? Je peux te rassurer si tu veux…

- Stop.

- Je te taquine. Tu m'as trop épuisé pour que j'ai envie de recommencer, Christopher Argent, l'amant aux mille surprises.

Il leva les yeux au ciel et se frotta le front avec sa main.

- Ta question ?

- Tu es disponible mardi prochain ?

- Je ne sais pas… Attends.

Il fouilla dans sa veste pour sortir son téléphone, il pianota dessus, et après quelques minutes, il releva la tête.

- Libre comme l'air l'après-midi, pourquoi ?

- Je dois essayer un costume pour la remise de diplôme de Malia. Normalement les retouches seront terminées… Tu veux bien m'accompagner pour me dire ce que tu en penses ?

- Tu as besoin de moi alors que ton ego est aussi imposant que ta carrure ?

- Tu me trouves imposant ? Souris-je.

- Tu es éreintant.

- Je… Je veux que ce soit parfait pour elle et puis, j'aime te voir ébahis par ma beauté.

- Pourquoi de toutes les personnes, il a fallu que ce soit toi… Marmonna-t-il.

- De ?

- Laisse. Je serais là. Et, si on passe ton arrogance, ce qui n'est pas une mince à faire, tu es déjà très bien.

- Tu as du mal avec les compliments, Argent.

- Tu le fais bien assez pour deux.

Je ricanai, il n'avait pas forcément tort, toutefois je me délectai de chaque semblant de flatterie qu'il acceptait de me donner. J'attrapai sa hanche droite et le rapprochai de moi. Je plantai mon regard dans le sien. Il semblait surpris mais les rides au creux de ses yeux m'indiquaient que la joie envahissait son visage.

- Moi, en tout cas, je te trouve à croquer, murmurai-je.

- Arrête un peu avec tes belles paroles, râla-t-il.

- Tu n'aimes pas ça ?

- Si, mais ce n'est pas la question.

- Je vais continuer alors.

- Peter, tu ne devais pas aller au travail d'urgence ?

- Tu es tellement rabat-joie Christopher, rigolai-je. Comment veux-tu que je pense au bureau quand je sens mon parfum partout sur toi ?

- Je l'aime bien, ton odeur.

- ... C'est dangereux ce que tu fais là.

- Tu le sais pourtant, non ? J'aime le danger.

Destins croisés / PetopherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant