Destins croisés / Petopher

Chapitre 28

Bonsoir ou bonjour,

Je vous partage aujourd'hui le 28eme chapitre de cette histoire.
Attention ! Petit 🍋, ça faisait longtemps tiens !

La fin se dessine doucement, merci de me suivre dans cette aventure.

Bonne lecture, j'espère que cela vous plaira !

Prenez soin de vous 💜

---

Nous avions decidé de nous retrouver chez lui. Il avait pris une douche bien méritée pendant que j'installais notre repas. Ensuite, nous nous étions installés sur son canapé au salon, les pizzas reposaient sur sa table basse et des images défilaient sur sa télévision. Il avait mis un film mettant en scène un homme confronté à sa solitude sur une planète rouge. Il l'aimait bien, vantant avec raison la beauté des décors et la psychologie poussée du personnage se battant pour ne pas sombrer dans sa folie. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Christopher adorait émettre de petits commentaires lorsque le scénario lui tenait à cœur. C'était donc avec délice que je l'écoutais, profitant du timbre de sa voix et du goût de notre dîner. Lui aussi paraissait les apprécier, il portait allègrement les parts à sa bouche. Nous partagions ce petit moment de complicité qui n'appartenait qu'à nous.

Puis, après avoir terminé son plat, il s'affala au fond du sofa. Nous étions proches mais aucune partie de nos corps ne se touchait, malheureusement. Je fixais l'écran, essayant de faire taire mon envie de contact. Je le savais épuisé et je ne voulais pas le brusquer. Cependant, à mon grand étonnement, il vint poser délicatement sa tête sur mon épaule en glissant sa main dans la mienne. C'était ridicule mais mon cœur s’emballa en sentant sa chaleur.

- Désolé, soupira-t-il.

- Pourquoi ça ? Demandai-je.

- Tu… Tu dois en avoir marre de m'entendre parler.

J'esquissai un sourire moqueur, comment cela pourrait-il m'ennuyer ? C'était lui, alors, tout me paraissait intéressant. Je fermai les yeux et calmai les sons puissants qui raisonnaient dans ma poitrine.

- Non, pour une fois je converse avec une autre personne que moi-même. J'aime ma propre compagnie sois-en sûr mais je dois bien avouer que je ne m'étonne que très peu… Et puis grâce à toi, j'en apprends plus sur ce film.

- Je n'ai pas l'habitude de discuter autant. Je crois que c'est parce que je me sens à l'aise avec toi.

- Viens.

Je quittai la douceur de sa paume, ouvris mon bras et l'attirai à moi. Il se blottit contre mon torse, je sentais sa respiration se perdre sur mon t-shirt. Mes doigts se posèrent sur son bras.

- Comme ça, je t'entendrais même si tu murmures.

- Tu es un loup-garou Peter, bailla-t-il. Tu m'entendrais chuchoter à l'autre bout de la pièce.

- Alors disons simplement que j'aime ta voix et que je veux l'avoir au plus proche.

- Tu recommences à dire ce genre de choses.

- Ça te dérange ?

- Oui… Enfin non, pas véritablement. C'est juste que j'ai du mal à m'en passer.

- Tu es enfin tombé sous mon charme.

-... Et si c'était vraiment le cas ?

- J'en serais à la fois ravi et profondément inquiet pour toi…

Il ne répondit pas. Sa respiration profonde et ses pulsations cardiaques calmes m'indiquèrent qu'il avait trouvé le sommeil.

- Christopher… susurrai-je pour m'assurer de son endormissement. Si tu m'aimes aussi, je… Je ne répondrais plus de rien. La seule chose qui me retient encore c'est mes doutes te concernant. Me faire espérer de la sorte… Mon chasseur, sans le vouloir, tu es si cruel.