[Vilebrequin] ~ Regards

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Pdv Extérieur:

Sylvain était posé, confortablement installé sur une chaise, en pleine air, fixant les différentes F4 qui défilaient devant lui. Il se reposait sans rien faire. Ni téléphone, ni livre, ni musique. Juste lui, ses pensées et son regards. Regards qui s'attachait sur chaque personne, chaque voiture, chaque objet qu'il voyait. Non sans lâcher dans son esprit un commentaire qu'il gardait pour lui. Négatif ou Positif. De toute façon, qui voudrait écouter ses commentaires ou s'intéresser à son admiration silencieuse ? Une admiration qui était devenue une routine au fil de ses entraînements de F4. Après ses sessions ardus, il prenait souvent une chaise -qu'il empruntait à quelqu'un, ce n'était pas le genre à acheter ces chaises dépliables-, la posait dehors, et s'asseyait dessus.

Pour l'instant, personne ne lui avait fait de remarques, ne lui avait posé de questions, ou le réprimandait pour sa nouvelle activité, que beaucoup pourrait qualifier de glauque. Cependant, même si Sylvain s'entachait à dire qu'il fixait beaucoup de personnes, ce n'était pas vraiment le cas. Il avait trop peur de déranger ces collègues et amis qui allaient venir le voir pour dire: "Ça va Sylvain ? Tu me fixes depuis tout à l'heure ?" De plus, son activité, aux yeux de son ami, allait passer de statut "normal", en apparence, à cette fois-ci, glauque. Enfin, il ne s'autorisait à regarder, fixer, admirer qu'une seule personne, Pierre.

Pierre n'avait jamais questionner Sylvain sur son activité, mais surtout il avait remarqué quelque chose. À l'instant où Pierre rentrait dans le champs de vision de Sylvain, celui-ci ne le quittait plus du regards. En même temps, selon Sylvain, il n'y avait rien de plus incroyable que d'admirer Pierre. Mais ce qui touchait vraiment Sylvain, c'était que son ami avait compris. Il n'avait rien dit, rien fait. Il laissait Sylvain apprécier sa pause. Il faisait toujours attention à ne pas sortir du champs de vision de son champion. Pierre cherchait où se plaçait Sylvain, et faisait en sorte que celui-ci ne cesse de le fixer.

Quand Sylvain l'avait aperçu, il avait souri et pleuré intérieurement en voyant que Pierre faisait attention à ses envies. Et il aimait ça. De cette manière, il pouvait toujours admirer son ami sous touts ces angles -même si, il fallait être honnête, Sylvain connaissait déjà par cœur le physique de son Pierrot-. Il ne se lassait pas. Il était, à chaque fois, émerveillé par les détails et les contours du visage, et du corps de Pierre.

Les yeux de Pierre était d'une beauté incroyable pour plein de petits détails que personne ne verrait, mais que Sylvain regarde tous les jours. Des yeux d'un marron foncé qui s'illumine à chacun de leurs exploits automobiles. Une lueur que Sylvain appréciait particulièrement. Mais surtout, cette même lueur qu'il avait vu quand Pierre avait été fier de lui lors de sa victoire du Gp explorer. Inconsciemment, c'était une des raisons pour laquelle Sylvain voulait gagner, ou au moins, être sur le podium, seulement pour admirer le scintillement dans les yeux de Pierre quand il était fier. Fier de lui. Il ne se lasserait jamais de les regarder.

Bizarrement, Sylvain regardait aussi les joues de Pierre. Ces joues cachés par une barbe noir et épaisse qui donnait un style spécifique à son ami. Tout le monde n'était pas vraiment capable de porter une telle barbe selon Sylvain. Dans ces moments-là, il se demandait à quoi pouvait bien ressembler Pierre sans sa barbe ? Mais, il ne voulait pas l'imaginer, pas pendant sa contemplation en tout cas. Si Sylvain admirait autant les joues de Pierre, c'était aussi par rêverie. Son imagination lui jouait des tours, car il avait toujours voulu toucher avec un de ses doigts la joue de Pierre. Il se demandait si cette barbe donnait des caractéristiques propres à ces joues: Ces joues, allaient-elles rebondir sous la pression de son doigt ? Aux touché, est-ce que sa barbe était douce ? Sa barbe donnait-elle à ces joues une fermeté étonnante ? Ces questions tournaient souvent dans la tête de Sylvain pendant son admiration, mais il ne se lasserait jamais de se poser ces questions, et de regarder ces joues.

Mon Recueil de One-ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant