Chapitre 19 Luna

1.6K 119 0
                                    

Quelques instants plus tôt,

Je me réveille en sursaut, mon père à mes trousses. Je suis en nage, essoufflée. Je jette un regard circulaire dans la pièce mais elle est vide. Je prends le temps de me remettre de mes émotions puis décide de parler à Alvaro. Je dois partir, je ne peux pas rester dans un milieu pleins de violence, je n'y survivrais pas. Je pose mes pieds par terre, bien que la douleur soit beaucoup moins forte que lors de mon arrivée, je sens quand même des pointes dans les talons. J'enfile les bottes que m'a porté Alva puis la tenue qui a remplacé le short et le débardeur trempés. Un pantalon de toile crème en lin avec la liquette, manches longues assorties. J'ouvre la porte de la chambre mais je vois deux têtes se tourner dans ma direction.

— Tu ne devrais pas être au lit ? me demande l'un d'entre eux dont je ne me rappelle pas le prénom.

— Je n'ai plus sommeil et il faut que je vois Alvaro, où est-il ?

— On va t'emmener jusqu'à lui.

— Inutile, je n'ai pas besoin de chaperons, juste de l'endroit où il se trouve.

— On ne peut pas te laisser y aller toute seule, me dit le second.

— Ecoutez tic et tac, je ne vous demande pas votre avis, je veux l'endroit où il se trouve, c'est tout.

Ils se regardent, un sourire coincé sur les lèvres.

— Ils sont tous à l'église pour un débrief, c'est...

— ... je sais où elle est, il m'a déjà tout expliqué, merci.

— Hé ! m'interpelle un des deux hommes. Moi c'est Adrian et lui c'est Mickey.

— On se demande bien pourquoi, fais je en partant.

Je me dirige en boitant vers la salle mais aperçois soudainement une centaine de personnes sortir, je les laisse passer, certains me font un signe de tête, d'autres me sourient.

— Amazone ? Que fais-tu debout ? me dit Alva

— J'en avais marre d'être dans la position du mort !

— Sans blague, tu as un drôle d'humour toi, après ce qu'on vient d'apprendre.

— C'est-à-dire ?

— Il a demandé au coupable de s'identifier sans quoi, il risquerait de le payer cher. On sait ce que ça signifie, je n'aimerais pas être à la place du coupable, crois-moi !

— Il est encore à l'intérieur ?

— Oui, tu peux y aller, Ivan ainsi que Tomás doivent être avec lui.

— Ok merci Alva.

— De rien ma belle. Je vois que mes fringues te vont mieux qu'à moi.

— C'est encore à toi ?

— Oui, rit elle.

— Mais je vais vider ton dressing ?

— Si seulement..., mais tu en es encore très très loin, continue-t-elle de rire en s'éloignant.

J'attends que les derniers hommes sortent puis pénètre dans le couloir. Je me dirige directement vers la pièce où il se tient mais juste au moment où ma main va entrer en contact avec le panneau de bois pour frapper, j'entends la voix de Marta. Cette dernière est en train d'avouer ce qu'elle m'a fait, expliquant que son geste était un geste d'amour envers Alvaro, qu'elle ne voulait pas me tuer. Que le fait que je sois restée coincée, était un accident. Je veux bien le croire, c'est moi qui aie mis ma main dans la roue pour freiner. Puis j'entends la voix menaçante d'Alvaro et quelques secondes plus tard, un gargouillis dans celle de Marta. J'ouvre sans frapper. Je vois l'homme que j'ai sauvé quelques jours plus tôt, se comporter comme un sauvage, profitant de sa force pour mettre à terre une femme. Décidément, ce sont tous les mêmes. Ivan et Tomás n'interviennent même pas ! Quels bandes de lâches !

Amazon Devil's ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant