Chapitre 24 Alvaro

1.5K 109 6
                                    

Nous pénétrons dans le parking de l'aéroport puis laissons nos bécanes devant les portes coulissantes menant dans le hall d'embarquement. Je suis comme fou, cherchant au milieu de la foule le visage de Luna.

— Je ne les vois pas ! m'informe Tomás.

— On doit aller vers la piste des jets privés ! s'écrie Ivan, ils doivent avoir roulé jusqu'au pied du jet !

Pourquoi n'y ai-je pas pensé ! Mon frère bien qu'abruti n'aurait pas traversé le hall, avec une prisonnière, qui risquait d'alerter les autorités présentes en ce lieu.

Après avoir franchi les portes coulissantes, nous courrons vers les tarmacs, cherchant le véhicule que j'avais vu disparaitre à Leticia. Puisque je sais de qui il s'agit maintenant, je sais également quel véhicule il conduisait.

Soudain Ivan me siffle, me faisant signe de le rejoindre.

— Tu les as trouvés ?

— Là-bas regarde derrière le premier avion ! On distingue ton frère sur les marches du jet. Il a l'air prêt à embarquer mais on dirait qu'il attend quelque chose ? Il regarde les alentours.

— Je ne comprends pas, tu as vu Luna ?

— Non, soit elle est déjà à l'intérieur, soit elle ne va pas tarder à le rejoindre, d'où sa présence sur ces marches.

— Là ! me dit Tomás, c'est les hommes de ton frère, ils arrivent vers lui.

Nous sommes dissimulés derrière la carlingue d'un autre jet. Bien que les pistes soient éclairées, la pénombre nous aidant, nous pouvons les observer sans être vu et même les entendre malgré le bruit que font les moteurs derrière nous.

— Alors ! crie Ruben.

— On ne l'a pas retrouvé !

— Quoi ? Vous vous foutez de ma gueule ?

— Non, désolé. Nous avons fouillé partout...

Le reste est inaudible puisqu'ils sont arrivés à la hauteur de mon frère.

— Tu penses comme moi ? dis je à Ivan.

— Hé comment ! Elle leur a échappé, maintenant reste à savoir où elle se trouve.

Je sors de ma planque pour me diriger vers Ruben mais je suis retenu par mon V.P

— Que fais-tu ? me crie t'il à voix basse.

— Je vais faire ce que j'aurais dû faire depuis longtemps.

— Comment ça, je ne comprends pas ?

— Je vais l'empêcher de nuire une bonne fois pour toute.

— Tu ne peux pas ! Ton père nous déclarera la guerre, un cartel sur le dos en entraine d'autres !

— Ne crains rien, mon père ne tient pas à ses enfants autant que tu le crois.

Mon cerveau passe en mode tueur, je saisis à l'arrière de mon jeans mon arme puis y visse sur le canon, un silencieux, que je dirige tout en marchant vers la tête de ce frère qui n'en est plus un depuis bien longtemps. Mon approche ne passe pas inaperçue, d'autres armes se pointent sur moi mais sont suivies par celles de ma confrérie.

— Ne tirez pas ! s'écrie Ruben à l'intention de ses hommes.

Il sait que si l'un d'entre eux fait feu, un déferlement de tirs croisés s'en suivra.

— Que me vaut l'honneur de ta présence mon cher frère !

— Où est-elle ?

—Ne soit pas mauvais joueur frérot, je l'ai eu avant toi. Tu as perdu la partie, il ne faut pas te faire de bile, je vais bien m'occuper d'elle, je te le promets.

Amazon Devil's ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant