Chapitre 33 Alvaro

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Deux jours plus tard, 5heures du matin.

La journée d'hier nous a tous rassemblés autour d'une fritanga, nous avons pu relâcher la pression de ces derniers jours, fêter la fin de ma vie de célibataire et mettre au point notre plan pour faire tomber mon géniteur.

Ce matin est le grand jour, nous devons partir pour exterminer le dernier membre de ma pseudo famille. Il me tarde qu'il soit six pieds sous terre mais j'espère d'abord qu'il subira les tortures les plus cruelles.

Pour cette mission, j'ai pris à mes côtés, mon V.P Ivan, mais également Tomás, Duarte, Mickey et Pablo. Nous nous apprêtons à prendre la route vers l'aérodrome de Tabatinga pour prendre l'hélicoptère. Je viens de démarrer ma Harley lorsque je vois débarquer Luna. Elle est encore en tenue de nuit, les pieds nus.

— Luna ? Que fais-tu debout à cette heure-ci et pieds nus de surcroit ?

— Tu m'avais dit que tu me réveillerais lorsque tu partirais mais tu ne l'as pas fait !

— Calme toi, ça ne sert à rien de t'énerver. Si je ne t'ai pas réveillé, c'est parce que tu dormais si profondément que je n'ai pas voulu t'ennuyer. Nous serons de retour avant la fin de la journée donc il était inutile que je t'angoisse plus.

— Tu as dit toi-même que dans votre milieu, il fallait profiter vite et bien de chaque chose qui se présente, car vous ne saviez pas de quoi serait fait demain. Peux-tu me jurer là, maintenant que tu me reviendras en vie, ce soir ?

— Je n'ai pas l'intention de mourir ! Le but est de faire mourir El Greco pas moi !

— Peux-tu me le jurer ?

— Que je veux le voir mourir ? Oh que oui !

— Ne me prends pas pour une imbécile ! me répond t'elle le regard sombre.

Je reprends mon sérieux.

— Luna... je ne peux malheureusement pas te promettre quelque chose dont je ne mesure en rien les paramètres. C'est une mission qui ne devrait poser aucun problème mais on n'est jamais à l'abri d'un imprévu... je ne peux absolument pas te rassurer. Tout ce que je peux te dire, c'est que je compte bien revenir à tes côtés pour faire de toi ma régulière officiellement, cette fois ci.

— Alors emmène-moi avec toi !

— Euh... dans cette tenue... je ne suis pas sûr que l'on passerait incognito.

— Alvaro ! Je ne plaisante pas, emmène-moi avec toi !

Je vois toute la détermination dans son regard, je sais que je ne vais pas pouvoir partir aussi facilement que ça. J'ai beau chercher des yeux une solution pour que quelqu'un puisse la ramener dans la maison mais à cinq heures du mat, tout le monde dort. Je prends alors une décision qui marquera à jamais son esprit.

— Ok ! Va enfiler un jean et tes bottes. N'oublie pas de prendre le blouson que Paula t'a prêté.

— C'est vrai ! Tu es d'accord pour que je vienne ?

— Dépêche-toi avant que je ne change d'avis !

Je sens que mes hommes ne sont pas vraiment d'accord avec ma décision et Ivan ne tarde pas à rouler jusqu'à ma hauteur pour me le faire savoir, au moment où Luna court vers la maison.

— Je sais que c'est toi le Président, mais c'est dangereux Alvaro ! Tu risquerais de la perdre si on se fait déloger.

— Et je suis tout à fait d'accord avec toi !

Je regarde vers la villa et lorsque je vois Luna disparaitre derrière la porte.

— Les prospects, ouvrez les grilles ! fais je dans mon oreillette. En route les mecs, on a un enfoiré à faire disparaitre de la surface de la terre.

Nos moteurs grondent dans la nuit alors que nous disparaissons derrière les portes de fer. J'ai pu apercevoir, au loin dans l'allée, la silhouette de Luna courir derrière nous. Je ne pouvais pas prendre le risque de la perdre, sa vie à plus de valeur que la mienne. Elle mérite de vivre, là où de par mes activités, je mériterais de mourir.

Nous ne mettons que cinq minutes pour parcourir les six kilomètres qui nous séparent de l'aérodrome de Tabatinga. L'hélicoptère est déjà prêt, il nous attend sur le tarmac. Le plan de vol a déjà été déposé, nous avons l'autorisation de décoller. Nous chargeons notre matériel à l'intérieur et dès que nous sommes installés, nous prenons de la hauteur.

— Allez les mecs ! C'est parti !

— C'est quoi ce sale bruit ? fait Mickey.

— C'est une pale de l'hélico qu'est un peu voilé mais rien d'méchant ! nous fait le pilote.

C'est lui qui décide mais j'espère qu'il est sûr de lui, je ne voudrais pas mourir après avoir quitté Luna sans un baiser.

— Alors en route ! crié je

Nous en avons pour deux heures de vol. Je sens mon portable vibrer contre ma poitrine, mais je sais déjà quel est l'auteur des messages qui s'accumulent sur ma boite vocale. Que puis-je lui dire ? Je lui enverrai un message lorsque nous serons sur le retour, je m'en fais la promesse

Amazon Devil's ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant