Quelques instants plus tôt,
Nous partons du M.C un peu avant minuit dans un bruit assourdissant de moteurs. Chacun sait ce qu'il a à faire. Moi ainsi que mes hommes, allons prendre l'entrée principale ; Mendes avec une partie de sa troupe va prendre la deuxième ; la troisième et la quatrième entrée, que nous soupçonnons, seront prises d'assaut par Correia d'un côté, l'autre sera pour les deux V.P de leur gang.
Lorsqu'on arrive devant le portail, toutes les lumières sont déjà allumées, que ce soit sur les extérieurs ou à l'intérieur. Nos lunettes à vision nocturne ne nous seront d'aucune utilité pour l'instant. Nous donnons l'assaut après avoir posé des pains de plastic sur les portails.
Nous sommes accueillis par un concert de coups de feu. Nous pénétrons à pied, laissant nos bécanes à l'extérieur, ainsi nous serons moins facilement atteignables. Les arbres sur leur propriété, nous permettent de nous mettre à couvert et de riposter.
Alors que nous progressons assez rapidement, j'entends une explosion venir du fond de la propriété, suivie d'une deuxième, c'est bon, la cavalerie arrive, ils vont être encerclés.
Ça tire de tous les côtés mais je n'ai qu'une idée en tête, débusquer l'enfoiré qui m'a troué.
— Couvre moi ! dis je à mon V.P.
Je me faufile, courant courbé pour me rapprocher le plus possible de leur barraque. Je vois des flingues aux fenêtres ainsi qu'aux portes, certains de ses hommes sont aussi dehors, tirant dans tous les sens. Notre première mission était de canarder tout ce qui était lumière, c'est à présent chose faite pour l'extérieur. Nous sommes dans le noir, mes lunettes peuvent maintenant être portées. Dario, un de mes gars doit trouver le compteur général pour couper l'élec, nous avons vu sur les plans qu'il se situait au rez-de-chaussée, à l'arrière du bâtiment. Comme il m'a suivi dans mon avancée, je le couvre désormais pour qu'il puisse entrer, dix hommes sont avec lui.
— A toi de jouer !
Je les vois disparaitre, puis quelques minutes plus tard, la maison est plongée dans l'obscurité. J'arrive à me frayer un chemin, pénétrant moi aussi par la porte arrière. Des cadavres jonchent déjà le sol, mes hommes sont passés par là. Je continue dans le couloir, levant les pieds pour éviter de m'entraver dans les corps, puis me dirige vers la droite où se tient l'escalier. Arme au poing, les bras légèrement repliés devant moi, pointant le flingue dans la direction que je prends, je commence à emprunter les escaliers. Un virage que je dois prendre me dit de rester sur mes gardes, je penche rapidement la tête, une balle vient me frôler pour se planter dans le mur derrière moi. Je m'incline de nouveau mais en changeant de position, puis tire. Touché, coulé, le type dévale les escaliers, tête la première. Nous ne sommes pas les seuls à avoir des lunettes.
Je vais pour continuer mon ascension mais je vois deux autres gars débarquer, je mitraille en continue par quatre fois, deux de mes balles font mouches. Deux de plus... en moins.
Avant de continuer à monter, je recharge. Ensuite, les jambes légèrement fléchies, me laissant de l'aisance pour me déplacer rapidement, je reprends mon avancée. J'aperçois furtivement une femme courir en tâtonnant le mur pour se réfugier dans une pièce. Je pénètre derrière elle, prenant toutes mes précautions pour ne pas me faire tirer dessus. Je la vois, alors qu'elle, ne peut pas. Elle s'est accroupie entre le lit et le mur, les mains sur les oreilles, se balançant d'avant en arrière, marmonnant je ne sais quelle litanie*. Je m'approche à pas feutrés, elle ne se doute de rien, jusqu'au moment où je pose mon flingue sur sa tête. Elle se met alors à pleurer, me suppliant de lui épargner la vie.
— Dis-moi où je peux trouver Nunes !
— Je... je... ne sais pas... geint t'elle.
— Alors tu ne mets d'aucune utilité !
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Amazon Devil's ( En réécriture)
Ficção GeralLuna, un prénom que ma mère m'a donné et qui signifie heureuse en hawaïen, heureuse je l'étais avant que ma mère ne meurt d'une overdose. C'était la mule du Cartel El Greco, sa mort a signé la mienne mais ce ne sera pas une mort douce, on me réserve...