Amazon Devil's ( En réécriture)

Chapitre 29 Alvaro

A l'église.

— Si je vous ai réunis aujourd'hui, c'est pour que l'on puisse parler de la fin du cartel El Greco !

J'entends des murmures dans la pièce, les hommes parlent entre eux, s'interrogent.

— Si vous avez des choses à dire, je préfèrerais que vous me les disiez.

— Alors tu veux toujours éliminer ton père, tu n'as pas changé d'avis depuis hier ? me dit Duarte

— Mon père est mort il y a cinq ans, c'était le président de ce club.

Duarte comprend ce que je veux dire, personne ne me contrariera sur ce sujet, ils savent pourquoi. Je vénérais l'homme qui m'a accueilli ici, qui m'a pris sous son aile et qui m'a considéré comme son fils, me donnant plus d'amour que je n'en avais jamais reçu. Sans lui, je serais mort depuis longtemps. Mon géniteur aurait fini par me retrouver pour me faire payer l'affront de l'avoir ridiculisé en me sauvant, donc être sous le protection des Amazon Devils a été mon salut.

— Comment comptes tu l'atteindre ? me dit Alfonso. Nous risquons une guerre avec les cartels si nous l'éliminons. N'avons-nous pas assez d'ennemis ?

— Alfonso ! Tu dois le respect à ton président, je te le rappelle ! frappe du poing sur la table Ivan.

— Pardon Prés, je me suis laissé déborder.

— Laisse Ivan, Alfonso a raison. Nous avons en effet assez d'ennemis à surveiller pour éviter qu'ils ne viennent empiéter sur notre territoire et je pense notamment aux Hobo's*, leur MC aimerait bien conquérir nos terres, en créant un chapitre en Colombie.

— Alors à quoi penses-tu ? me fait Mickey.

— Nous n'allons pas nous salir les mains, du moins pas directement.

— Tu m'intéresses, me dit Tomás.

— J'ai bien réfléchi, je peux même dire que j'y ai passé la nuit. Si nous voulons que Dantel disparaisse de la surface de la terre, sans que cela nous touche, il faut que ce soit le cartel mexicain qui lui fasse la peau.

— Le cartel mexicain ? me fait Pablo.

— Vous avez bien entendu, le cartel mexicain.

Un brouhaha se fait entendre, je fais signe à Ivan de ne pas intervenir, je les laisse discuter entre eux, le silence reviendra de lui-même. Quelques secondes plus tard, c'est ce qu'il se passe.

— Où tu veux en venir, m'interroge Javier, mon trésorier.

— Nous allons faire circuler une info, indiquant qu'El Greco prépare le démantèlement de leur cartel, en tuant leur baron.

— Pourquoi croiraient-ils ça ?

— Parce que nous allons les aider à y croire. Nous allons organiser un attentat sur la personne de Velázquez Carlos.

— Comment on fait ça ? Tu sais où il se trouve le gus ? me fait Mickey.

— Oui ! Figure-toi qu'avant d'arriver ici, j'avais une vie. Mon géniteur étant le baron El Greco, il avait beaucoup d'ennemis. Mon meilleur ami est mort à cause de la merde impure qu'il faisait circuler. Ce n'était autre que le petit fils du Cartel Velázquez. Ce dernier a toujours su que mon père était l'assassin indirect, mais sans preuve, on sait que le doute bénéficie à l'accusé. J'ai contacté hier soir, la sœur de mon ami, nous avons discuté un long moment du passé puis je l'ai emmené adroitement où je voulais. Elle m'a dit elle-même où serait son grand père dans deux jours, sans que je lui demande quoi que ce soit. Je sais maintenant que ses parents n'habitent plus à Porto Velho depuis la mort de leur fils. Ils se sont éloignés de mon géniteur. Cela est une chance pour nous, puisqu'ils sont désormais à Manaus donc plus près. Nous prendrons l'hélicoptère pour nous y rendre. C'est pour ça que nous ne pouvons pas être nombreux pour cette mission.