Chapitre 14 Alvaro

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Nous avons une dizaine de blessés mais aucun mort dans nos rangs. D'après ce que j'ai pu constater, l'hémorragie de Luiz a pu être stoppée, il est sans connaissance mais respire toujours. Pour ma part, mon entaille n'est pas profonde, je devrais néanmoins conserver une petite cicatrice, une de plus. Par contre du côté de notre adversaire, les pertes sont lourdes, en plus de leur Président et de leur V.P, vingt-cinq hommes sont tombés, les autres ont déposé leurs armes. L'avertissement qu'une quelconque vengeance à notre égard, amènerait une extermination totale de leur gang, a suffi à les dissuader. Ils savent que nos chapitres sont plus nombreux que les leurs, qu'aucun gang ne voudrait s'allier avec eux pour venir nous affronter, au risque d'y laisser leurs troupes.

Une fois cette mise au point faite, Adrian a rapproché le camion pour charger les motos que les blessés ne pourront pas ramener ce soir. Les plus atteints sont montés avec le chargement, ce sont surtout mes hommes et quelques-uns des autres chapitres, mais leurs blessures ont l'air beaucoup plus superficielles. Nous quittons le M.C des Animal's MC pour regagner le nôtre. L'attaque a duré deux heures. Le temps de tout charger et de déguerpir, c'est donc un peu avant trois heures du mat que nous regagnons nos pénates.

Lorsque le portail s'ouvre, je constate que les lumières éclairent non seulement l'allée mais également le baraquement du fond, où dorment les brebis. Cela semble suspect, car en règle générale, à cette heure-ci tout le monde dort puisque nous sommes de sortie. Nous nous dirigeons vers le garage pour déposer nos bécanes puis nous revenons vers le baraquement. Une brebis nommée Marta vient à notre rencontre en courant.

— Alvaro ! Alvaro ! Il a tué Bianca ! Il a tué Bianca.

Mon sang ne fait qu'un tour.

— Qui Bordel ? Qui l'a tué !

— Estéban ! c'est Estéban !

— Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ! dis-je en continuant d'avancer vers leur barraque. Estéban est au fer !

— Non ! chouine t'elle en trottinant à mes côtés, Paula l'avait libéré !

— Quoi ! entends-je mon sergent d'armes hurler. Tu as dit quoi ?

— Paula, elle lui a ouvert...

— ... j'espère que tu mens ! lui dit-il, sinon...

— ... Calme toi, Tomás ! Il y a certainement une bonne explication.

— Où est-il ? hurlé-je.

— Qui ? me dit-elle en pleurnichant.

— Mon cul pardi ! T'es conne ou quoi ? Estéban ! Où est Estéban maintenant ?

— Il est mort... la fille... elle l'a tué... avec une flèche...

J'hallucine ou c'est elle ?

— Bon sang mais qu'est-ce que tu baragouines ! T'as sniffé de la coke ou quoi ?

— Non... y'avait une fille dans le terrain, elle... était avec une robe et des chaussures éventrées au bout. Elle a lancé une flèche empoisonnée en soufflant dans un espèce de tube et...

Ma sirène, ce ne peut être qu'elle !

— ... où est-elle ?

— A l'infirmerie avec Paula et le Doc.

— Paula ? dit son père, pourquoi ?

— Estéban a essayé de la tuer, sans l'intervention de cette fille, elle serait morte !

— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ! Je ne comprends rien ! fais je.

Nous nous précipitons vers l'infirmerie, suivi par nos membres transportant les blessés. J'ouvre la porte du cabinet du Doc, ce dernier est assis derrière son bureau, devant son ordinateur.

Amazon Devil's ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant