7. Tout s'enchaine

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Joshua

Nous allions rejoindre la salle de réception. J'avais sa main dans la mienne, elle était de nouveau à moi. Je devais comprendre pourquoi elle avait fait ça. Je devais savoir pourquoi elle m'avait caché cette grossesse et l'existence de ces enfants, mes enfants semblait il. Je voulais qu'elle m'explique pourquoi elle m'avait quitté. Il ne paraissait pas que ce soit pour un autre homme, il n'y en avait jamais eu finalement.

Elle a toujours été à moi. Elle est à moi. Elle sera toujours à moi.

Nous devions parler encore de tellement de choses, mais là il n'y avait que le vide de nouveau en moi. Je venais de me perdre à nouveau en elle. C'était ce qu'elle me faisait, c'était le pouvoir qu'elle avait sur moi. Lorsque j'étais avec elle, il n'y avait plus que ce que nous vivions qui comptait, il n'y avait plus que l'appel de son corps qui m'importait.

Elle venait de redonner toute cette dimension de plaisir à notre baise. Il y avait tellement longtemps que je n'avais pas baiser de cette façon, que je n'avais pas ressentis toutes ces choses qu'elle seule provoquait en moi. Il y avait si longtemps que je ne m'étais pas sentis aussi bien, aussi apaisé, aussi détendu. Il n'y avait plus qu'elle et ces deux petites choses qui se cachaient dans son ventre et qui me fascinaient.

J'aurais voulu l'emmener à la villa tout de suite, la mettre nue et m'occuper encore d'elle toute la nuit. J'avais du temps à rattraper avec elle. Elle m'avait tant manqué, son corps m'avait manqué. Mais je ne pouvais pas. Il y avait cette soirée à la con où je devais encore parader un peu.

Et il y avait aussi Joy. Je ne pouvais pas revenir avec Anabel à mon bras, cela n'aurait pas été correct envers cette dernière. Je devais respecter un minimum ma collaboratrice, je voulais surtout éviter de la froisser et qu'elle ne me fasse une scène en plein banquet. Et puis je voulais éviter les questions que Diane et Ryan feraient probablement fuser en nous voyant revenir ensemble.

Même si j'étais soulagé qu'un connard n'ait pas posé les mains sur elle et qu'il ne l'ait pas foutu en cloque, je n'étais pas tout à fait prêt à accepter que ces enfants soient de moi. Je n'arrivais pas encore à assimiler complétement que j'étais le seul responsable de cette grossesse. Ni que ces enfants étaient les nôtres, les miens. Bien que je n'aurais jamais voulu qu'ils soient d'un autre.

Je soupirai d'avance. Je savais que j'allais la décevoir ou la blesser en lui expliquant la situation, pourtant je ne pouvais plus reculer. Avant d'ouvrir la porte, je m'arrêtai et me tournai vers elle. Elle me sourit. Elle était tellement magnifique, encore plus belle que dans mes souvenirs.

Je voulais la sentir encore contre moi avant de la contrarier. J'avais ce besoin irrépressible de la toucher. Alors je l'enlaçai contre mon corps et l'embrassai intensément. Je reculai légèrement mon visage du sien en interrompant notre baiser. Je me mis à caresser doucement ses lèvres des miennes, elle planta son regard enflammé dans le mien.

Je fis courir mes mains le long de son corps, elle prit une respiration plus rapide. Je finis par m'écarter d'elle avant de ne plus être capable de le faire. J'avais encore envie d'elle, j'avais envie d'entrer dans sa petite chatte sans ménagement, encore et toujours...

-- Ma belle, commençai-je tout bas en mettant encore un peu de distance entre nous. On ne peut pas y retourner ensemble. Je suis venu accompagner et par respect pour ma cavalière je ne peux pas revenir avec toi à mon bras. Il y a aussi Diane et Ryan qui sont présents et qui ne comprendraient pas.

Elle se détacha complétement de moi. Elle referma ses bras sur son ventre. Son visage se crispa, ses yeux se remplirent d'éclairs dorés.

-- Ah oui pardon, déclara-t-elle en colère. J'avais oublié ta fiancée pendant que tu me sautais dans la bibliothèque de sénateur.

Ecorchés Tome 2 (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant