9. Un retour à la normale enflammé

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Anabel

Deux jours plus tard, Vendredi dans la matinée :

On arrivait à la maison. J''étais impatiente de rentrer, deux jours d'hôpital m'avaient suffi. Le Dr Lee m'avait réprimandé et donné des consignes, pas de stress et du repos. J'avais eu tellement peur pendant cette soirée alors je comptais m'y tenir.

J'avais retrouvé Joshua. Il ne m'avait pas quitté à l'hôpital, il était resté à mon chevet tout le temps. Il dormait même avec moi la nuit dans le tout petit lit. C'était inconfortable mais je m'en fichais. J'étais de nouveau chez moi dans ses bras et je priais pour que ça dure.

Nous avions eu le temps de parler entre les différentes interventions du personnel soignant. Il m'avait confié qu'il avait assez mal vécu notre séparation, aussi mal que moi en fait.

Et il m'aime, moi Anabel la baleine.

Il m'avait également demandé de lui raconter tout ce qu'il avait manqué dans ma grossesse et dans ma vie. Je lui avais parlé de la maison, des filles et de ma famille. Nous étions revenus sur le sujet de Joy, sa collaboratrice. Diane m'avait menti comme je lui avais menti. Il n'avait jamais eu l'intention de l'épouser, ni d'entretenir une relation avec elle.

Même s'il m'avait rassuré quand au fait qu'il n'y avait eu que du sexe entre eux, une partie de moi en était toujours un peu contrarié. La jalousie, ce sentiment que lui seul faisait naitre chez moi, restait tapis dans l'ombre. J'évitais de trop y penser ou de les imaginer ensemble.

Au lieu de cela, je me réjouissais qu'il accepte mes deux amours. J'avais eu si peur qu'il les rejette. Je m'étais persuadée qu'il n'en voudrait jamais. Alors il me surprenait complétement à les accepter sans difficultés et à accepter de faire partie de nos vies à mes conditions.

Je ne savais pas ce qui nous attendait, mais je savais que je voulais lui laisser une chance d'être avec nous. Et surtout, il était de nouveau à moi. Je n'avais jamais été aussi heureuse que depuis qu'il était revenu dans nos vies. Il m'avait manqué, j'avais tant souffert de son absence.

J'avais pris l'habitude de ressentir cette tristesse et cette déchirure que j'avais presque fini par oublier à quel point je pouvais me sentir aussi bien. Je m'étais résignée à faire sans lui, à devoir l'oublier. Je m'étais persuadée que c'était le mieux à faire pour moi, pour les jumeaux. Mais le mieux pour nous, c'était lui. Ça avait toujours été lui.

Sans lui, mes deux petits diablotins n'existeraient pas. D'ailleurs en parlant de ces garnements, ils étaient encore plus actifs ces deux derniers jours. J'avais l'impression qu'eux aussi ressentaient sa présence et qu'ils s'en réjouissaient.

Ou alors ils ressentent que moi je vais bien et que je suis heureuse...

Il se gara devant la maison, j'ouvris la porte avec une certaine appréhension. J'espérais qu'il aimerait ce que j'avais fait de cet endroit, et qu'il s'y verrait vivre avec nous. Je me voyais mal élever deux enfants dans la maison de Dexter, elle était un peu trop impersonnelle à mon gout.

Nous fîmes le tour de la cuisine, son regard se posait sur tout, il scrutait la pièce dans les moindres détails. Il était dans ma maison, où je l'avais imaginé tant de fois pendant mes rêves éveillés. Il alla dans le salon, je le suivis. Il s'arrêta devant la baie vitrée pour admirer la vue.

-- Cette maison te ressemble ma belle, sourit-il en tournant la tête vers moi.

-- Tu trouves, souris-je. Et ça veut dire quoi exactement ça me ressemble ? continuai-je en approchant de lui.

Ecorchés Tome 2 (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant