Ecorchés Tome 2 (Correction)

Bonus 45. Fêter des noces d'étain comme il se doit

Joshua

Dix ans plus tard... :

Je quittai mon bureau pour rejoindre la maison. Anabel m'attendait, ce soir, je lui sortais le grand jeu. La villa était prête. Tess et Ryan m'avait filé un coup de main pour faire cette surprise à ma belle. Aujourd'hui nous fêtions nos noces d'étain.

Dix ans que nous nous étions dit oui avec Anabel. Dix ans qu'elle était ma femme. Dix ans qu'elle avait fait de moi l'homme le plus chanceux sur cette planète. Dix ans à supporter mes caprices, mes crises de jalousie, mes ordres, mon impatiente, etc...

C'étaient les dix années les plus heureuses de ma vie. Je l'aimais encore plus qu'au premier jour et elle aussi. Je n'aurai voulu vivre cette vie avec aucune autre qu'elle. Bien entendu elle me tenait toujours tête, elle me défiait dès qu'elle le pouvait. Et je l'en aimais d'autant plus.

Nous n'avions pas vraiment changé en dix ans. J'avais quelques cheveux blancs qui étaient apparus. Elle avait conservé toutes ces rondeurs qui me filaient toujours une trique de malade. Je ne me lassais ni de son corps, ni de nos ébats toujours torrides. Elle avait tenu ses promesses, j'avais tenu les miennes.

Elle n'avait plus jamais repoussé nos limites dans nos parties de baise et je n'avais plus jamais ressenti le besoin d'extérioriser ma colère dans nos moments rien qu'à nous. Dans aucuns autres moments d'ailleurs. J'avais toujours un tempérament de feu qu'elle seule parvenait à apaiser. Je pouvais affirmer sans prétention que toute cette rage et cette violence qui m'animaient autrefois était définitivement relégué au passé.

Ceux qui ne me connaissaient pas vraiment ne pouvais pas en témoigner. Il n'y avait qu'elle et nos enfants, ainsi que notre cercle de proches restreint qui savaient qu'elle homme j'étais réellement. Pour le reste du monde, j'étais Joshua Bennett, implacable homme d'affaire à qui il ne fallait pas trop se mesurer.

Pour ma famille, Anabel et nos enfants, j'étais leur monde autant qu'ils étaient le mien. Lorsque nous étions tous les cinq, rien d'autre n'existait que l'amour que nous éprouvions les uns pour les autres. Nous ne manquions jamais une occasion de nous le montrer et de nous le témoigner. Tout le mérite en revenait à ma magnifique femme, c'était elle qui nous avait appris comment faire.

Oh ma belle, ma douce, mon amour, avec le temps je suis devenu un vrai nounours guimauve, pour toi, pour nous, pour nos enfants.

L'entreprise d'import/export Bennett – Hemley que je gérais, était devenue une référence dans le pays. Tout ce que nous transportions était légal. Dernièrement nous avions créé une plateforme de vente et de livraison pour les particuliers. Grâce à un catalogue en ligne de produits en tout genre du quotidien, nous garantissions un acheminement en 24h chez vous une fois l'achat effectué. Nous pouvions vous vendre un vulgaire stylo, une paire de collant, une casserole, des oreillers... Tout devenait à porter de main à l'aide d'un simple clic.

Afin de déployer un tel service, nous avions dû construire des entrepôts un peu partout dans le pays, recruter du personnel supplémentaire à n'en plus finir, négocier des accords avec toutes les marques partenaires pour devenir revendeur en gagnant de l'argent. J'avais pu mettre à profit mes années d'expérience au sein de mon réseau illégal ainsi que tout ce que j'avais pu apprendre pendant mes études. Mais surtout j'avais gagné la pérennité de savoir ma famille en sécurité, et cela n'avait aucun prix.

J'arrivai devant notre maison et me garai. Quand je passais la porte d'entrée, j'entendis des cris, mes petits monstres. Même si j'avais espéré que tous mes enfants tiennent plus de leur mère que de moi, j'avais dû me rendre à l'évidence. Ella et Ethan avaient hérité de mon tempérament de feu, tandis que ma petite Lily n'était que douceur et calme.