13. Laisser la peur et la colère reprendre vie

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Joshua

En fin de journée,

Je venais d'arriver à la boutique. Anabel m'avait appelé il y avait au moins deux heures, elle m'avait laissé un message. J'avais essayé de l'appeler des dizaines de fois depuis, mais elle ne m'avait pas répondu. Je ne la vis pas. La boutique était déserte. Il n'y avait qu'Yvi qui était sur le point de la fermer.

-- Salut Yvi, où est Anabel ? lui demandai-je.

-- Ah Joshua, me salua-t-elle sèchement. Je pensais qu'elle était partie avec toi dans l'après-midi.

Cette conne ne me portait pas dans son cœur. Je ne pouvais pas spécialement lui en vouloir. Moi non plus je ne l'appréciais pas plus que ça. Je faisais l'effort de me contenir avec elle uniquement pour Anabel. Je savais qu'elle était importante pour elle.

Anabel m'avait confié qu'elle n'était pas emballée par mon retour. J'avais bien vu qu'elle s'était retenue de ne pas pleurer lorsque nous en avions parler. Et je ne supportais pas que quelqu'un puisse lui faire de la peine.

Tu parles d'une amie. Une vraie connasse oui !

-- Non, j'ai eu un contre temps au travail, répondit-je irrité par son petit air hautain. Donc tu ne sais pas où elle est ?

-- Non, puisque je croyais qu'

-- J'ai compris, la coupai-je. Tu sais où elle aurait pu aller ?

-- Sûrement au parc, je sais que parfois elle va y marcher.

-- Merci, lançai-je en quittant la boutique.

Je me rendis au parc qui était au coin de la rue. Après en avoir fait le tour, je dus me résoudre à en conclure qu'elle n'était pas là. J'envoyai un message à Tess qui me répondit aussitôt. Elle m'assura qu'elle n'avait pas eu de ses nouvelles depuis deux heures non plus. Elle me demanda également de la tenir au courant quand je retrouverai Anabel.

Au moins elle, c'est une véritable amie. Elle ne passe pas son temps à lui monter le bourrichon avec des conneries ! Putain, mais elle est où, bordel ?

Je n'eus pas le choix. Je commençais à redouter qu'il lui soit arriver quelque chose. Il fallait que Mac localise son portable tout de suite. Je l'appelai :

-- Mac.

-- Patron.

-- Localise-moi le téléphone d'Anabel ! lui ordonnai-je.

-- Vous savez que ce n'est pas

-- Je n'en ai rien à foutre que tu fasses beuguer le système, le coupai-je durement. Tu me la trouves et tout de suite.

-- Très bien, c'est vous le boss.

J'attendis quelques minutes. Au bout d'un moment qui me parut interminable, il me reprit en ligne :

-- La dernière fois que son téléphone s'est connecté à une antenne c'était il y deux heures et c'était juste à côté de vous.

-- Envoie moi les coordonnées exactes !

-- C'est fait, m'informa-t-il.

-- Merci, balançai-je en raccrochant.

Je suivis les coordonnées que Mac m'avait envoyé. Je me retrouvai dans la rue qui menait à la boutique. C'était à n'y rien comprendre. Comment elle avait pu disparaitre des radars en deux heures ? Et pourquoi elle ne répondait pas à son foutu portable ?

C'est quoi ce bordel !

Je perdis légèrement patiente. Elle savait que je détestais ne pas savoir où elle se trouvait. Elle savait que s'il y avait un changement de programme, elle devait m'en informer tout de suite. Son message ne mentionnait pas qu'elle était partie de la boutique, seulement qu'elle m'y attendait pour rentrer à la maison.

Ecorchés Tome 2 (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant