Joshua
Il n'était même plus question d'avoir perdu le contrôle. J'avais abandonné Anabel. Je nous avais abandonné. J'avais laissé le monstre prendre complètement ma place. J'en étais bousillé de l'intérieur. Tout ce que je lui avais dit, tout ce que je lui avais fait. Elle n'aurait jamais dû me voir comme de cette façon. Elle n'aurait jamais dû entendre tous ces mots.
Mais qu'est-ce que j'ai fait, putain de bordel de merde ?
Maintenant, elle croyait que c'était ce qu'elle était pour moi : rien qu'une salope. Elle pensait que je ne la voyais que de cette façon. Elle ne l'avait tellement pas supporté qu'elle m'avait demandé de la tuer. Je ne pouvais pas effacer ce que je lui avais dit, c'était trop tard. J'avais souillé la femme que j'aimais et la mère de mes enfants avec mes paroles irrespectueuses.
Elle n'était pas ça, putain. Elle n'était pas une salope comme j'avais pu lui dire. Elle n'était pas une grosse chienne. Et je ne rêvais pas de la voir crever sur ma queue. Elle était mon Anabel, ma belle, mon amour. Elle était tout pour moi. Elle était celle qui m'avait fait revivre. J'étais ce connard d'enculé qui la détruisait encore et toujours.
Si je pensais ne pas pouvoir aller plus loin que des souffrances physiques avec elle. Je venais de me surpasser en l'insultant. Elle avait raison, les mots détruisaient autant que les coups. Je ne faisais que l'abîmé un peu plus chaque jour. Aujourd'hui je venais d'insinuer en elle cette vision d'elle qui était fausse.
Je ne faisais que de lui faire payer tout ce qu'elles m'avaient fait : Iris et Diane. Le monstre en moi tentait de se venger de ce qu'elles m'avaient fait subir.
Ou alors je me trouve des excuses pour quelque chose qui est impardonnable. Parce que si je ne le fais pas, c'est moi qui chercherais à crever.
Depuis le début, j'avais réprimé le monstre pour Anabel. J'avais passé mon temps à le refouler avec elle. Et pour quoi ? En arriver à cette grosse merde si près du but. Pourtant c'était ce que j'étais. Un monstre qui détruisait tout sur son passage, même les plus belles choses.
Cela ne sert plus à rien de lutter. C'est ce que je suis, il est temps que je l'accepte. Le moment est venu de mettre un therme à ces conneries. Anabel m'a fait croire que je pourrais ne plus être ce monstre. C'était un rêve irréalisable. Je n'ai fait que courir après une chimère. On ne peut pas changer celui que l'on est.
Malgré ce que je lui avais fait, elle embrassait et caressait mes cheveux tendrement. Elle me donnait encore son amour. Elle n'était pas partie en courant. Elle était tellement douce que je ne pouvais pas la repousser. J'aurais dû, mais je ne pouvais pas la faire souffrir davantage.
Je me mis à embrasser et caresser sa peau moi aussi. Je ne ressentais plus rien. Je ne voulais plus rien. Je ne réfléchissais plus à rien. Tout était vide, tout était perdu. Je laissais mon corps bouger sans chercher à le contraindre, à le comprendre ou à le contrôler. Je le laissais s'exprimer librement. J'abdiquai, il n'y avait plus rien à sauver.
Elle releva ma tête pour que je la regarde. Je l'embrassai tendrement. Elle mêla nos langues ensemble, elles ne se lâchèrent plus. Nos corps se mirent à se frotter doucement. Nos respirations s'intensifièrent un tout petit peu. Je fermai les yeux en laissant mon corps partir à la dérive.
Sans le rechercher, ni même le vouloir, ma queue pris le chemin de sa chatte qui me recouvra complètement. Nos corps ne cessèrent pas de bouger à l'unisson. Nos peaux s'étaient scellées, ne laissant plus aucun espace libre entre nous.
Ma queue restait à l'intérieur d'elle sans en ressortir d'un millimètre. Pourtant je ressentais sa chair coulisser et se frotter sur l'extrémité de mon gland. Elle se cramponnait à moi autant que je me cramponnais à elle. Nos langues continuaient de danser ensemble sans relâche.
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Ecorchés Tome 2 (Correction)
RomanceAnabel apprenait à vivre sans lui, même si tout la ramenait à ses deux iris bleus qui la hantaient en permanence. L'ombre de cet homme qui avait marqué son cœur planait continuellement sur elle. Son absence n'était qu'une plaie béante que rien ne co...