Chapitre XIII. Infortune.

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- J'ai mes rèèèèèègles !!!


Je suis sortie en courant des toilettes et ai dansé de joie dans le salon, devant Rosalya et Alexy qui ne saisissaient pas mon bonheur.


- Je ne comprends pas grand-chose à vos cycles ... Mais quand je vois ma mère râler tous les mois, j'en déduis que ce n'est pas un moment super agréable. – Mon ami me regarde, interloqué. – Je ne pige pas pourquoi t'es contente, Nana. Ça a l'air tellement chiant votre truc.

- Tu le fais exprès, Alex ? C'est rassurant de te dire que t'es pas enceinte. – La fausse blonde a marqué une longue pause en regardant dans le vide. Puis a écarquillé ses yeux ambrés en détournant rapidement son visage vers moi. – Oh putain Hanna ! Quand est-ce que tu allais daigner m'en parler ?! – Rosa s'est levée et m'a secouée. – Toujours des cachotteries ! – Son air de surprise s'est transformé en air moralisateur et elle m'a assené une tape sur le crâne. – T'es inconsciente ma parole !

- Aïe ! En même temps, je ne me suis pas trop étalée ces derniers jours. Entre la réaction de Lys, tout le ménage qu'on a fait chez toi, et l'inquiétude qui commençait à monter à cause de ce petit retard ... - J'ai grimacé de gêne. Alexy s'est mis à rire.

- On entendait bien gémir, l'autre soir avec Armin ! Ça l'a empêché de dormir, vous n'étiez pas discrets. Il devrait se trouver une copine, ça le travaille un peu je crois.

- Désolée, on pensait que vous dormiez tous. – Je me suis assise dans le canapé, à côté de ma meilleure amie. Elle m'a serrée contre elle.

- Je croyais que tu voulais attendre ... - Elle a embrassé ma joue. – Alors c'était bien ? Il a été gentil avec toi ?

- Oui, c'était parfait. J'aurais quand même préféré profiter un peu plus de ce moment. On va dire que la crise de jalousie qui nous attendait après ça a un peu brisé la magie ...

- Alors c'était les prolongations qu'on entendait ?! En même temps, avec ce que j'ai pu voir des attributs de Monsieur Vielmont dans les vestiaires, je ne me serais pas fait prier non plus. – Alex a réfléchi. – Je comprends mieux pourquoi t'étais bizarre en sortant des toilettes. Je t'ai vue décoiffée, toute rouge et pleine de suçons. Castoche, lui, avait les cheveux détachés et était détendu comme jamais. Tout s'explique, vous avez fait ça dehors, sans capote et t'étais fraîchement garnie comme un petit beignet à la crème ! – Il peine à articuler tellement il rit. Ma mâchoire s'est décrochée. Il n'a aucun filtre.

- Hm, je n'aurais pas dit ça comme ça. Mais oui, si tu veux. – Je me suis râclée la gorge et ai chuchoté. – Ma robe est fichue, je ne savais pas que ça tâchait comme ça ...

- A ton avis, pourquoi on a une carte du monde imprimée sur nos draps ? On met du temps à comprendre l'utilité des Kleenex quand on est jeune. – Le rire du garçon est incontrôlable.

- Mais tu dégoûtes, Alex ! – Il s'est pris un coussin dans la figure de la part de notre amie. – On en parlera toutes les deux, parce qu'il ne peut pas s'empêcher d'être dégueulasse !


Après un fou rire, nous avons changé de sujet. Nous avons aussi évité de parler de Lysandre. Personne n'a de nouvelles depuis la soirée. Il était déjà parti quand les premiers se sont réveillés. Leigh a juste dit à Rosalya de ne pas s'inquiéter, que son petit frère avait simplement besoin de temps pour digérer. Il s'est senti trahi par Castiel. J'espère quand même que les garçons pourront vite se réconcilier. C'est dommage que ça ait pris ces proportions. Un peu plus tard dans la journée, j'ai prévenu mon copain que Mère Nature m'avait fait signe. Il était rassuré et m'a dit que l'on ferait attention maintenant. Il a ajouté qu'il ne pensait qu'à moi depuis dimanche et que je lui manquais. Il me manque aussi, j'ai hâte de le retrouver.

Promets-moi de ne jamais me libérer de toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant