Une chose est sûre ce matin le réveil fut difficile. Sidjil émergea doucement de sa courte nuit. En effet on ne peut pas dire qu'il avait passé une fin de soirée incroyable. Après avoir vider son estomac, il avait manqué de faire un malaise dû au manque d'aliments solides dans son corps. Manas l'avait alors emmené jusqu'à chez lui et même si les deux hommes habitaient en face, le barbu préférait que Sidjil reste pour la nuit. Avec l'aide de Elian il avait préparé en express un plat consistant pour son meilleur ami. C'est seulement vers trois heures du matin qu'ils étaient tous allés se coucher.
Sidjil se leva du lit de la chambre d'ami. Il se rassit bien vite en sentant des vertiges le prendre. Il jeta un coup d'œil autour de lui avant de regarder la table basse et de voir le cachet accompagné d'un verre d'eau et d'une note.
« Je suis aller acheter deux trois trucs pour ce midi avec Élian. Je reviens bientôt.
PS : prend le cachet et bois ton café
PS 2 : va te doucher : tu pues. »La fin de la note arracha un sourire à Sidjil qui s'empressa de se sentir. Il fut contraint de constater qu'en effet, il ne sentait pas la rose. Il alla ensuite dans le salon où se trouvait un café encore fumant posé sur la table basse. Il s'empressa de le boire puis se mit en tête de se refaire une beauté puis rester squatter chez Manas.
Lorsque Manas franchit la porte d'entrée une bonne heure et demi plus tard, il tomba sur Sidjil qui tournait en rond dans le salon, écouteur visées aux oreilles. Il ne semblait pas avoir vu ni entendu l'arrivée du couple dans l'appartement tant il était absorbé dans sa musique. Manas entreprit alors de signaler sa présence et posa fermement une main sur son épaule.
Le Toulousain se retourna d'un coup finissant les paroles dans un cri aiguë. Élian éclata de rire tandis que Sidjil tentait de calmer son coeur battant.
- Oh putain tu m'as fait peur ! S'écria-t-il.
- J'avais remarqué vu le cri que tu as lâché. Je suis presque sourd maintenant.
Manas massa son oreille tout en penchant la tête.
- Karma. Tu as voulu me faire peur et bien voilà !
- Même pas en plus !
Le serveur posa son téléphone et ses écouteurs avant de se poser dans le canapé en face de la télévision. Il se retourna ensuite vers la porte d'entrée et aperçu le sac de course posé près du meuble.
- Vous avez achetés quoi ?
- De quoi manger ce midi et accessoirement curée la gueule de bois.
- M'en parle pas ce matin j'étais en pls...
Une petit silence s'abattu tandis que les souvenirs de la soirée revinrent en flashback. Les rappels n'étaient pas particulièrement joyeux mais le trio savait que passer le temps, ils en riraient.
Les trois hommes s'attelèrent en cuisine et le malaise s'évapora doucement.☽ • -♨- • ☾
La fin du weekend se passa sans encombres pour nos deux protagonistes. Ils ne s'étaient pas vu depuis la soirée, ni parler. Sidjil et Manas n'avaient pas rediscuter des précédents événement et avaient été mit sous clefs. La semaine de travail avait alors débuté sur une note plutôt spécial.
Maxime attendait avec impatience le pont pour le long weekend qu'il allait y avoir dans deux jours. Sur un coup de tête il avait songer à partir dès dimanche afin d'aller voir son meilleur ami mais il s'était vite rendu à l'évidence qu'il fallait aller travailler s'il voulait payer le billet de train. Alors ce lundi, il s'était préparer avec une certaine boule au ventre. Il était passé comme à son habitude au café du bas de la rue, le fameux « Sunrise Road ». Évidemment, il y avait Sidjil et Manas au comptoir. Maxime avait presque hésité à faire demi tour en voyant le duo à travers la porte transparente. Seulement Manas l'avait vu et il se retrouvait désormais confronter à Sidjil. Il s'approcha d'un pas lent vers le barbu.
- Salut...
- Salut Maxime. Comme d'habitude je suppose ?
- Oui s'il te plaît.
Le Corse faisait en son possible afin de ne pas regarder sur le côté où il sentait le regard brûlant du Toulousain sur son visage. Ce dernier ne semblait pas particulièrement gêné ou mal à l'aise, ses émotions étaient indescriptibles. Il prépara le Latte d'un geste fluide et maîtriser. Maxime aimait bien le voir faire en règle générale, mais sans savoir pourquoi aujourd'hui il évitait au maximum de le regarder. Finalement Sidjil posa le café devant Maxime puis sans un mot enchaîna sur la commande suivante.
Cette altercation le laissa d'abord surprit puis finalement il préférait que les choses se passent comme ça plutôt qu'un malaise s'installe entre eux. Il récupèra sa boisson et s'en alla.
Sur tout le chemin, il ne fit que repenser à leur interaction. Lorsqu'il montait les escaliers, il y pensait. Lorsqu'il tapait sur son ordinateur le récapitulatif de la prochaine émission, il se demandait comment cela se serait finit si ils avaient parlés. À la pause café, il y pensait et cette fois se berçait de douces illusions. Lorsqu'il quitta le bureau, il y pensait encore. Quoi qu'il fasse il pensait à Sidjil. De façon indirecte mais de toute évidence il pensait à lui.
- Sors de ma tête Sid ! S'exclama Maxime.
Les quelques passants le dévisagèrent tandis qu'il s'était arrêté au beau milieu du trottoir en face de la lourde porte de son immeuble. Réalisant la position dans lequel il était, il fut prit d'une immense gêne et s'empressa de rentrer sans demander son reste. En franchissant la porte de son appartement, il expira longuement. La journée avait été éprouvante mentalement. Il avait été obnubilé par Sidjil. Sidjil. Maxime avait l'impression de devenir fou. Depuis quand c'était normal de se bercer d'illusions comme ça ? Surtout concernant son ami de plusieurs années ? C'était complètement insensé.
Le lendemain au café on ne peut pas dire que l'ambiance était au top. Durant la nuit Maxime n'avait fait que de cogiter en plus d'imaginer un autre monde qui n'existait pas. Une réalité alternative dans laquelle tout allait bien entre lui et Sidjil. Une réalité où peut-être ils avaient été plus qu'a-- non non impossible ! Le Corse refusait d'y penser, il tenait beaucoup trop à leur amitié pour risquer de la perdre.
Quand il était arrivé au comptoir après être entré, Sidjil avait de nouveau fuit et était parti s'occuper d'autre chose. Maxime était resté quelque instants stupéfait tandis que Manas, lui, affichait un sourire crispé.
- Il est comme ça depuis samedi.
- Même avec toi ?
- Ouai. On dirait pas comme ça mais c'est compliqué parfois de le faire parler. Il a sa fierté.
- Tu vas voir si il va la garder sa fierté !
Maxime se dirigea vers l'arrière de la boutique en remontant ses manches sous l'air effaré de Manas.
- Hé Maxime ! C'est pas le moment !
Mais le Corse n'écoutait déjà plus. Il était à présent dans la salle derrière le comptoir. Sidjil était occupé à ranger les étagères sur laquelle étaient posés des pots en verres contenant des graines de café venant des quatre coins de la planète. Maxime referma la porte d'un geste sec afin d'avoir l'attention de Sidjil. Ce dernier sursauta au bruit et se retourna subitement.
Il fronça les sourcils en voyant le plus petit devant lui.- Qu'est-ce-que tu fais ici Maxime ?
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Latte Macchiato [Djilsime]
FanfictionQui dit nouvelle vie, dit nouvelles rencontres, dit aussi nouvelles amitiés ou peut être plus ? Lorsqu'un latte Macchiato, change l'expérience d'une vie et apporte un vent de nouveautés dans la routine. En déménageant à Toulouse, Maxime ne s'attenda...