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En ce vendredi soir Sidjil ressasait péniblement toute la semaine. Il était de fermeture et devait s'occuper de tout le ménage avec Manas. Ce dernier était d'ailleurs silencieux et semblait ailleurs. Sidjil l'avait laissé sentant que son meilleur ami avait besoin de réfléchir. Il refit le point sur ses tâches : il ne restait plus qu'à ranger correctement les chaises en trop qui avait été sortit plus tôt dans la journée et mit à la vas vite. Il régla cette tâche avec une rapidité déconcertante tout en se demandant pourquoi est ce que cela n'avait pas été fait correctement dès le début. Alors qu'il sortait de la réserve, une voix s'éleva à côté de lui.

- Sidjil !

Le Toulousain sursauta et se retourna avant de tomber nez à nez avec Maxime essoufflés qui se tenait à l'encadrement de la porte.

- Qu'est ce que tu me veux Maxime ? Et puis qu'est ce que tu fais là ? Ça t'a pas suffit de me foutre des râteaux et de presque me faire perdre mon taff ?! Il faut en plus que tu reviennes me voir après le travail ! C'est quoi ton but ?

- Sid...

- Tu sais quoi ? Je veux pas savoir. Rentre chez toi.

Sidjil contourna Maxime et se dirigeait vers la porte menant à l'arrière du café dans l'espoir d'éviter le plus petit. Il ne voulait pas cédé devant le beau visage de Maxime. Il savait qu'il n'allait pas réussir à rester énervé longtemps contre lui et pourtant il lui en voulait tellement.

- Sidjil !

Le Corse courut et barra la route une fois de plus au grand brun. Ce dernier souffla, agacé, et poussa Maxime sur le côté.

- Mais merde Sidjil ! Tu as finis de fuir !!

Sidjil rit jaune.

- Rappelle moi qui a fui à Paris le weekend dernier et qui m'a soigneusement évité pendant plus d'une semaine ?

- C'est vrai, j'ai peut-être fuis mais on ne peux pas dire que tu as fais mieux ! Tu as fait exactement pareil !

- Tu t'es barré sans rien dire. À quoi est ce que tu t'attendais ?

- Si je t'avais envoyé un message est ce que tu aurais répondu ?

Un silence s'abattu.

- Tu m'aurais envoyé chier ! Je n'ai juste pas prit le risque que notre relation empire ! Je suis parti pour mieux revenir et je compte bien rattraper les erreurs que j'ai faites !

- Arrête de raconter de la merde tu veux ?

- Pardon ?

Maxime perdit contenance face à cette réponse tranchante.

- J'ai dis arête. Je t'aime mais tu m'aimes pas, ça ira pas plus loin et c'est comme ça. Tu me l'as dit assez de fois pour que je comprenne bien.

Sidjil fit de son mieux afin que sa voix ne déraille pas. Ses mots étaient horribles à dire mais il n'avait pas le choix. Il ne voulait pas cédé aussi vite face au Corse même si cela lui brisait le coeur. Il avait envie de lui crier à quel point il lui manquait et d'à quel point il l'aimait mais il ne pouvait pas.

- Je vais forcer jusqu'à ce que tu acceptes de me laisser te reparler et t'approcher !

Maxime planta son regard dans celui de Sidjil avec détermination, il fut néanmoins désarsonner en croisant le regard dur du Toulousain.

- Ne me fais pas te détester Maxime. Laisse moi tranquille ok ?

Sidjil contourna pour de bon Maxime qui était resté abasourdi face à ses paroles. Comment ça "ne me fais pas te détester ?" Le coeur du Corse tomba dans sa poitrine : c'est comme ça que cela finir ? Il n'était absolument pas d'accord ! Il n'était pas question d'avoir réfléchi jusqu'à ne plus en dormir et avoir reçu des morales à ne plus en finir pour rien ! Il ne pouvait pas laisser Sidjil comme ça, il fallait qu'il lui dise ce qu'il ressentait et ce même si le grand ne voulait pas l'entendre ! Il ne pouvait plus faire machine arrière et comptait bien enfin faire ce qu'il aurait dû faire depuis le début.

Latte Macchiato [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant