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En ce lundi matin, Maxime se préparait pour aller travailler. Le weekend avait été long et plutôt reposant finalement mais il était grand temps de retourner bosser. Devant le grand miroir de sa chambre, il observait avec attention sa tenue. Il lissa ses vêtements avec attention et passait une main dans ses cheveux en bataille. Il prenait le temps ce matin de bien s'habiller car il allait au café. Qui dit café, dit qu'il allait de nouveau être confronté à Sidjil. Il était un peu stressé et il n'avait aucune idée de comment allait réagir le Toulousain en le renvoyant. Après tout ils ne s'étaient pas parler depuis une bonne semaine. Malgré ça, il savait qu'il avait des choses à rattraper. Il s'était promis de faire des efforts afin de renoué avec le plus grand.

Il quitta son appartement et se dirigea vers le café. Il s'entraîna en même temps à répéter la phrase qu'il avait préparé durant le nuit. Il ne fallait pas qu'il rate. En arrivant face à la façade verte du café, il sentit son estomac se nouer. Il posa une main tremblante sur la poignée et entra. Dans le café, il fut submergé par la bonne odeur des grain venant du monde entier. Il observa quelques instants autour de lui avant de poser son regard sur le comptoir en face. Sans grande surprise, Sidjil et Manas étaient là. Son cœur s'emballa soudainement et il s'approcha avec précaution. Manas fut le premier à voir le Corse. Son visage s'illumina et il donna un coup de coude à Sidjil qui était de dos. Lorsqu'il se retourna il aperçut immédiatement Maxime. Son visage passa par plusieurs émotions avant de finalement se figer sur une expression semi - énervé. Le plus petit lui lança un sourire timide auquel il ne répondit pas.

- Salut... Commença Maxime.

Sidjil fixait Maxime sans dire un mot. La tension était étouffante. Manas ne savait plus où se mettre. Il n'avait aucune idée de ce à quoi pensait Sidjil derrière ses sourcils froncés.

- Ça m'étonnes que tu viennes me parler alors que tu m'as évité plus d'une semaine.

Son ton était sec ce qui prit Maxime au dépourvu. Il n'avait pas anticipé une réaction aussi froide.

- Comment ça ?

- Oui puisque tu as l'air d'être mal à l'aise quand je suis près de toi.

- Mais non...

Maxime était complètement perdu et ne comprenait pas où voulait en venir le Toulousain. Ce dernier exprimait clairement une rancoeur que le Corse et son meilleur ami ne comprenait pas.

- Enfin bref. J'ai bien compris Maxime et je compte bien réalisé ton rêve le plus cher.

Sans rien ajouter Sidjil s'en alla. Maxime resta stupéfait. Il ne comprenait pas sa réaction. Il était normal que Sidjil l'évite après tout ce qu'il serait passé mais il ne s'attendait pas à ce qu'il réagisse de la sorte. Depuis qu'ils se connaissaient, jamais Sidjil n'avait été aussi distant. Il n'y avait plus aucun once de sympathie dans ses yeux. Manas le regarda impuissant face à la situation qui concernait ses deux amis. Il ne pouvait malheureusement pas faire de miracles et se contentait d'être un bon soutient. Il revint vers Maxime avec son traditionnel Latte. Il posa la boisson sur le comptoir et croisa le regard désemparé de Maxime.

- Je suis désolé que ça se passe comme ça...

- C'est pas de ta faute, et puis tu es là pour le soutenir.

- Je ne comprends pas pourquoi il a réagi comme ça.

Manas jeta un coup d'œil à la réserve quand laquelle Sidjil était entré quelques minutes plus tôt.

- Il a toute les raisons du monde de m'éviter en vrai...

Le serveur au comptoir jeta un regard désolé à Maxime accompagné d'une faible sourire.

Latte Macchiato [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant