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En ce matin de début de weekend, le train venait tout juste d'arriver en gare. À l'intérieur, Maxime quand à lui venait également tout juste d'émerger d'une longue sieste d'une heure et demi. Il était encore tôt quand il posa finalement le pied sur le sol parisien. La ville était déjà éveillé et en mouvement comme en témoignait l'agitation au sein même de la gare routière. Le calme toulousain avant été remplacé par la turbulence parisienne. Il revérifia l'adresse de Grim avant de soigneusement ranger son téléphone dans sa poche intérieure de veste et de se mettre en route.

Malgré son émancipation de la ville lumière, il aimait toujours énormément Paris et était content d'y revenir. Il quitta le quai en se dirigeant vers la sortie. Il lui tardait de revoir l'entièreté de la ville. Une fois dehors, il se mit en route. Il avait une bonne heure de marche jusqu'au bâtiment résidentiel de son ami. Il marcha le long des trottoirs et des longues avenues à ne plus en finir tout en profitant de son environnement.

Il arriva finalement en bas de l'immeuble du métisse au alentour de dix heures trente. Face au boîtier de sécurité, il réalisa soudain qu'il avait oublié le code d'accès de l'immeuble. Il tenta d'appeler à l'interphone dans l'espoir que son ami lui ouvre. Au bout de dix minutes et de plusieurs tentatives, il décida de passer à la méthode supérieur et de directement appeler Grim. Il savait qu'il y avait une chance sur deux pour qu'il reste dehors encore un certain temps dû au fait que le métisse était sûrement encore en train de dormir. Il cliqua sur le contact et lança l'appel. Le bip sonore commença à se faire entendre à travers le téléphone.

- Allez Grim répond...

Un, deux, trois, puis quatre bips et enfin la messagerie. Maxime soupira, dépité. Il se retrouvait maintenant comme un idiot avec son gros bagage devant une porte fermée. Il calla son dos contre le mur à côté et se mit alors à attendre que son ami le rappelle.

Au bout d'une heure d'attente, il fut déranger par le désagréable bruit du frottement d'une porte contre sa structure métallique.
Il s'empressa alors d'aller voir d'où venait la perturbation. À travers la vitre, il aperçut une habitante de l'immeuble qui tentait de sortir du bâtiment. Elle semblait avoir du mal à pousser la porte sûrement dû à son poids et aussi de sa canne qui l'empêchait d'ouvrir la porte. Maxime alla donc aider la vielle dame.

- Merci beaucoup jeune homme. Sans vous je serai encore à l'intérieur !

Elle attrapa les mains de Maxime qu'elle serra fortement entre ses propres mains puis plissa les yeux afin de mieux voir le visage de son sauveur. Maxime fronça légèrement les sourcils dû à l'insistance du regard de la femme en face de lui. Il avait quelque chose sur le visage ou bien ? Soudain, son visage s'éclaira et elle s'exclama :

- Oh ! Mais c'est le petit Maxime !

Maxime détailla avec attention la dame en face de lui. Ses cheveux blancs attachées en queue de cheval, son châle bordeau accompagné de sa longue robe brodé de ses mocassins. Il eut alors comme un éclair de génie et s'exclama à son tour :

- Madame Georgette !

- Qu'est ce que tu fais ici trésor ?

- Je suis venu rendre visite à Mathis !

- En pleine semaine ? S'étonna-t-elle.

- C'est le long weekend du pont du mois de mai.

- Aah oui en effet ! J'avais oublié ! Tu sais pour moi tout les jours se ressemblent. Tu as fais bonne route ?

- Oui ça été. Long mais ça été !

- Tu attend que Mathis t'ouvre je suppose ?

- Oui, j'ai oublié le code d'entrée de son appartement alors je suis resté dehors.

Latte Macchiato [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant