SEPT

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  Le son de la télévision emplissait la pièce, les rires d'Hermann ajoutaient parfois une intensité sonore ne pouvant être ignorée. Parfois le regard de Valon se posait sur son oncle, d'une façon agacée. Il soupirait quand Hermann riait trop fort et qu'il le dérangeait.

Pour Valérian il en était tout autre. Le jeune était plongé dans la lecture d'un post twitter traitant du sixième continent. Il levait parfois les yeux pour regarder ce qui générait autant d'engouement chez son oncle, mais n'y accordait pas plus d'attention.

Le jeune à lunettes commençait à s'énerver des commentaires qu'il pouvait lire sur son écran, quand d'un seul coup la voix de Valon s'éleva avec colère.

- Tu ne peux pas mettre autre chose que cette merde ?

- Pourquoi ? Tu n'es pas fan de l'humoriste David Fallory ? C'est un mec giga drôle, tu ne comprends juste pas ses blagues.

- Il n'est pas drôle.

Le ton de Valon était sec, ce qui attira l'attention de Valérian. Le blond à lunettes se tourna vers son frère qui était assis sur le fauteuil à l'opposé du sien, il l'analysa quelques secondes et s'exprima à son tour.

- Tu peux être un peu plus agréable parfois non ?

Le regard de l'autre triplet se fit foudroyant. Il jeta un regard si noir à son frère que ce dernier en fut quelque peu bousculé.

Valérian soupira puis s'apprêta à parler quand la voix de son frère le coupa net avec brutalité et colère.

- Tu ne peux pas t'occuper de tes affaires ? Toujours à te mêler des choses qui ne te regardent pas.

- Tu es mon frère, donc je me mêle des choses que te concernes, donc au final ça me concerne. Arrête de tout le temps te plaindre comme ça, tu es pénible et c'est chiant à vivre !

- Tu n'as cas déménager !

Le ton commençait clairement à monter entre les deux frères, si bien que l'homme installé dans le canapé au centre de leur dispute se saisit de la télécommande pour mettre en pause le programme qu'il était en train de regarder.

Hermann frotta ses yeux bruns fatigués, puis jeta un coup d'œil à Valérian qui vint répliquer violemment à la dernière remarque de son frère.

- Je reste pour m'occuper de toi, mais tu n'arrêtes pas de repousser tout le monde et de rendre tout le processus compliqué !

Valon se leva de son fauteuil puis pointa du doigt son frère en s'avançant dangereusement de lui.

Hermann réagit rapidement et se mit entre les deux mais en laissant son neveu s'exprimer.

- Je n'ai pas besoin que tu t'occupes de moi. Tu as un boulot, un salaire, alors prends ton appartement et laisse-moi tranquille.

- Non tu as besoin de moi mais tu ne le comprends même pas !

Valon poussa le bras de son oncle qui le séparait de son frère, puis le blond commença à pousser son triplet en venant maintenant crier à s'époumoner.

- Je n'ai pas besoin de toi Val ! Arrête de croire que tu vas me sauver ou je ne sais quelle connerie ! Tu ne le fais même pas pour moi mais pour toi, tu te concentres sur moi pour ne pas voir tes propres problèmes !

- Au moins moi j'ai conscience que tu ne vas pas bien, que je ne vais pas bien. Mais toi tu n'évertues à rester enfermé et refuser les aides qu'on te propose.

- Arrête !

Valon hurla sur Valérian. Il poussa son frère, le faisant tomber sur le sol, puis il leva sa main pour pointer du doigt une photo de famille où se trouvait les triplets et leurs parents. Et finalement il cracha ses mots.

Ancolie et PétuniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant