Valérian et Tibério étaient tout au fond de la supérette, alors ils ne pouvaient pas voir ou être vus de l'homme armé. Ils étaient quelque sorte en sécurité pour le moment, ils devaient se faire discrets pour se faire oublier et donc vivre ce moment du mieux que la situation le permettait.
L'homme se mit à nouveau à hurler, sa voix étant grave et forte. La tension était palpable, il n'y avait que le bruit de la caisse qu'on ouvrait, les pièces qui tombaient malencontreusement sur le comptoir et la respiration stressée de l'homme à la caisse. Valérian se mit à trembler alors qu'un second coup de feu se fit entendre et que la voix de l'agresseur explosa.
- Je veux plus d'argent ! Donne-moi tout ce que tu as !
- Je n'ai que ça dans la caisse.
- Où sont tes putains de clients !
Le corps du blond se mit à trembler dangereusement, la panique enveloppa complètement Valérian tandis que sa respiration se faisait saccadée et bruyante. Le jeune était en pleine crise d'angoisse, il avait peur et était paralysé. Il ne savait pas quoi faire, il ne pouvait réfléchir, ses jambes commençaient à l'abandonner alors que son esprit se remplissait d'un brouillard épais et dangereux. Ses oreilles bourdonnaient alors que la température de son corps augmenta brutalement à cause du stress.
Des bruits de pas pressés se firent entendre de manière menaçante.
L'homme se déplaçait, il commençait à regarder dans les rayons à la recherche de clients. Et bientôt des cris de panique se fit entendre de la part de l'adolescent et de la personne âgée.
Ce n'était qu'une question de temps avant que l'homme arrive dans le rayon où se trouvait Valérian et Tibério, ce qui augmenta drastiquement la panique qui dansait déjà assez bien dans le corps du blond. Mais le garçon ne pouvait bouger.
Brusquement Valérian sentit son corps être tiré vers le sol, il manqua de tomber mais atterris sur un corps dont il connaissait malgré lui l'odeur. Une main se posa sur sa bouche tandis qu'un souffle vint caresser son oreille d'une façon stressée mais stricte.
- Tais-toi.
La respiration du garçon à lunettes était toujours aussi bruyante, son corps tremblait de manière frénétique, incontrôlable. Valérian se sentait sombrer, la panique l'enveloppait tout entier, il se perdait et il avait l'impression qu'il mourrait.
Tibério le força à le regarder et chuchota à nouveau quelques mots, avec un peu plus de douceur cette fois-ci.
- Calme-toi.
Valérian sentait les larmes rouler sur ses joues, toujours aussi incapable d'apaiser son état catastrophique. Mais il cessa brutalement à respirer quand il entendit un bruit sourd près d'eux, comme le bruit d'un présentoir étant jeté sur le sol. Puis la voix du braqueur s'éleva avec violence.
- Ramenez tous vos culs ici, avant que je vous bute.
Il y eut un énième coup de feu suivit de cris de peur.
Tibério agrippa le corps de Valérian puis il les fit glisser tous les deux dans un recoin du rayon, sous un présentoir qu'il repositionna pour qu'ils puissent passer inaperçus.
Le dos du blond était collé contre le torse de Tibério, il sentait son cœur affolé battre contre son dos, alors que ses bras le maintenaient avec force contre lui. La main de Valérian vint s'agripper à la manche du rasé, s'y tenant comme il pouvait s'accrocher à sa vie.
- Toi la vieille vide ton sac !
Un bruit de sac tombé sur le sol arriva aux oreilles des deux jeunes hommes. Ils ne pouvaient pas voir ce qui se passait, mais il entendait très bien, la supérette n'étant pas très grande.
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Ancolie et Pétunia
RomanceRésumé : Néant. C'était ce que Valérian vivait au quotidien. Il pourrait tout donner pour ressentir une quelconque émotion, de la joie, de la tristesse ou de la colère. Mais rien ne semblait fonctionner, même ses rendez-vous chez le psy. Il n'avait...