VINGT-TROIS

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  Une lumière aveuglante apparut, un bruit sourd résonna alors que des crissements de pneus sur le béton se faisait entendre. Un choc, énorme, le bruit du métal qui se déformait à cause de la force de l'impact hurlait dans ses oreilles. La lumière clignota tandis que l'odeur de l'essence devenait de plus en plus présente.

Il y eut un silence lourd, tranchant les oreilles de ceux qui pouvaient l'entendre. Puis un hurlement, très vite suivit de pleurs, de personnes aux téléphones qui suppliaient qu'on vienne rapidement sur le lieu de l'accident et finalement les gyrophares des pompiers qui arrivaient sur les lieux.

Le cœur battait la chamade, douloureux dans la poitrine au moment où les pieds tappaient sur le sol pour prendre de la vitesse. Puis l'horreur, le spectacle effrayant. Dans le véhicule se trouvaient les trois corps, sans vie, broyés, défformés et presque méconnaissables.

Un autre hurlement et le noir complet.

Valérian se redressa brusquement.

Son cœur battait la chamade, sa peau était moite à cause de la transpiration, son dos recouvert d'une fine pélicule de sueur. Ses mains étaient encore tremblantes, se posant sur sa poitrine pour calmer la folie qui prenait part de son corps.

Le cauchemar était terminé, mais le retour à la réalité était toujours pénible et long. En sortir était une épreuve, sans doute à cause de la véracité de ces rêves, plus proches des souvenirs que de l'imagination. Dans ses yeux pouvait toujours se lire la peur, l'horreur et la culpabilié. Le jeune homme n'osait pas fermer ses paupières par peur de revoir les corps et les visages dégoulinant de sang et de cervelle.

Il resta les yeux fixés sur son mur, celui en face de son lit. Cela dura un moment, peut-être une dizaine de minutes ou bien une heure, c'était difficile à dire. Valérian revint un lui quand il sentit la culpabilité dévorer la peur pour prendre toute la place, sa respiration devint difficile alors qu'une nausée dévastatrice le prit à la gorge. Le garçon se releva enfin de son lit, toujours transpirant, et se précipita vers la salle de bain la plus proche, puis il se laissa tomber brutalement sur le sol, ses genoux de cognant avec grande douleur. Il eut tout juste le temps de se pencher vers la cuvette des toilettes, qu'il y déversa l'entièreté de son estomac.

Des perles de sueur roulait le long de ses temps, sur ses joues jusqu'à se faufilier dans son cou. Un vertige prenait de plus en plus de pouvoir, menaçant une nouvelle nausée de se présenter. Valérain réussit à se trainer sous la douche, habillé, puis il déclencha l'eau glacial sur son coprs.

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait ce cauchemar, cet horrible souvenir. Il détestait quand ça arrivait, car son corps le lâchait dirrectement après. Sa tête devenait qu'un volcan en fusion prêt à déverser sa colère. Tout était fort, un moment où il ressentait tout avec force et dévastation. Puis plus rien, toutes les sensations, les sentiments qu'il avait pu ressentir à ce moment là, tout disparaissait. Il revenait à lui, vide, sans sens et sans émotion. Juste un corps vivant sans âme.

Il détestait faire ce cauchemar, car il avait l'apperçu de pouvoir ressentir des choses, avec violence et douleur, mais cela lui était rapidement arraché, comme un coup derrière la tête. Sa tête le torturait, accompagné de son cœur qui était sans pitié.

Le vide ou l'intense douleur. Valérian ne savait pas ce qui était le mieu, à vrai dire l'un ou l'autre le dévorait chaque jour que dieu faisait. Il n'arrivait pas à être stable, à être muni d'émotions gérables.

Il y avait la colère parfois, grâce à un abruti qui ne l'était peut-être pas tant.

Mais le jeune à lunettes chassa cette idée de sa tête, il laissa seulement l'eau glacée lui brûler la peau, puis finit par sortir, changer de pyjama et retourna dans son lit, en espérant passer une nuit silencieuse et sans flashs de lumière.

Ancolie et PétuniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant