Cerbères Hell's 1. Dixon ( histoire terminée )

chapitre 6: Alessia

Je sens mon corps lourd et encore une fois je remercie Dixon de me porter comme une princesse, comme il aime le dire. Je suis sûr que lui aussi il aime ça. Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état, j'ai mal au crâne comme jamais, mal aux poignets et j'ai l'impression d'être passé sous un camion, mon corps est comme lourd. La dernière chose dont je me souviens, c'est la panique quand Priam a crié. Je sais que ce n'était pas contre moi, plutôt contre la situation, c'est comme avec Dixon ce matin, j'ai senti sa frustration mais lui face à moi sait garder son calme. Ce qui n'a pas été le cas du Président. 

Mais je ne peux pas leur dire ce qu'ils veulent entendre, je dois me préparer à quitter cet endroit. Pour ma sécurité mais aussi la leur ;S'il me retrouve, je ne donne pas cher de ma peau, je n'étais pas loin d'y passer il y a 9 jours, alors après m'être barré comme ça, il va me le faire payer au centuple .Quand je pense à Salomé, ou même Rania et Aliénor .Je ne veux pas que quelqu'un soit blessé par ma faute. Maya a dit qu'elle rentrait chez elle, je n'ai pas insisté sur le moment, mais ne je suis sûr que ce n'est pas cher nous qu'elle va rentrer mais cher ses parents; cette fois je suis déterminé, je partirais , je ne sais juste pas encore quand et personne ne pourra m'en empêcher pas même mon sauveteur qui doit sentir que quelque chose ne va pas.

- C'est quoi ce changement d'état d'esprit ?

Comment peut-il comprendre un truc pareil. Mais je préfère nier, s'il sait que je veux me barrer, il m'enfermera dans sa maison, il me l'a bien fait comprendre ce matin et Priam le soutiendra.

- Tout va bien. Dix

- Ouais ça a l'air 

Il entre dans la maison et se dirige vers la chambre qu'il m'a attribuée hier soir, me pose sur le lit délicatement et s'éclipse de la pièce, alors que je me couche sous la couverture. Je ferme les yeux et m'enfonce de bien-être dans l'oreiller. J'entends Dix rentrer à nouveau dans la pièce et j'ouvre les yeux alors qu'il me tend un verre d'eau et un comprimé, je suppose pour ma tête. Je prends le tout alors qu'il s'installe sur le fauteuil dans lequel il a dormi cette nuit pour me veiller. Il a les yeux posés sur moi et me fixe en silence. Je ne détourne pas les yeux, sinon il va comprendre que je veux me défiler. Je ne sais pas combien de temps ça dure avant qu'il ne prenne la parole.

- Tu m'as pris pour un autre tout à l'heure. Je fronce les sourcils, pas sûr de comprendre.

- Tu as paniqué quand mon père a crié et a frappé du poing sur la table.

- C'est la dernière chose dont je me souviens.

- Tu t'es recroquevillé dans un coin de la pièce, quand je me suis approché tu m'as sauté dessus, en hurlant, tu me prenais clairement pour quelqu'un d'autre, sûrement celui qui t'a mise dans cet état la semaine passée. 

Et merde. J'ai peur de ce que j'ai dit pendant ma crise de panique ou d'hystérie. Je touche mes poignets qui sont douloureux. Il a dû me retenir le temps que je me calme.

- Tu ne veux pas savoir ce que tu as dit ?

- Non, vu ta tête, j'ai une petite idée. Sûrement les cris de détresse que je lui disais à chaque fois, mais qui n'avaient aucun effet, sauf celui de le faire jubiler de me voir supplier.

- Et tu ne vas pas me donner d'explication, pas vrai ?

Je souffle d'agacement, à ce moment précis, je comprends que je dois m'éloigner des Dix, parce que je continue à compter sur lui comme je le fais et lui à me sauver à la moindre occasion, ça risque d'être encore plus compliqué pour moi de  le quitter, lui et toutes ces personnes qui s'inquiètent pour moi. Mais avant de partir, je compte bien en apprendre le plus que je peux ici pour savoir me défendre en dehors de ces murs qui me protègent.