Chapitre 37

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DOMINIK






Cinq ans auparavant,
Mai.






Camilla s'approche de moi, un sourire radieux sur le visage, et tout le reste semble s'effacer à son contact.

Malgré les cernes qui assombrissent ses yeux, ceux-ci brillent toujours de la même lumière pour moi.

Une vague de soulagement m'envahit en constatant qu'elle me regarde comme avant.

Cette semaine, lorsque les ennemis de mon père m'ont attaqué au restaurant, je n'avais aucune envie de me battre.

Je ne voulais pas qu'elle découvre que j'étais armé ni que je savais manipuler une arme à feu. Cependant, l'idée qu'elle puisse être blessée, voire pire, me marque profondément et suffit à me pousser à agir, balayant mes peurs.

Elle m'a vu tirer.

Je ne sais pas si elle a réalisé que j'avais abattu trois hommes, mais elle n'a jamais mentionné cette nuit-là, alors je n'en parle pas non plus.

Cela n'empêche pas la peur de m'envahir, redoutant qu'elle ne m'interroge ou, pire encore, qu'elle ne prenne la décision de s'éloigner de moi.

Moye Solnyshko a une voix douce et un cœur magnifique.

Je suis conscient de mon égoïsme en voulant la garder dans ma vie, mais je choisis malgré tout de m'accrocher à elle. Alors, si elle me pose des questions, j'ignore si j'aurai le courage de mentir.

Peut-être que je pourrais le faire, juste pour la garder près de moi.

Mon père a essayé de m'avertir, affirmant que mes vulnérabilités en amour m'entraîneraient inévitablement vers ma perte. Mais je ne suis pas comme lui. Je la protégerai et je réussirai. Elle ne connaîtra pas le même sort que ma mère. Je ferai en sorte qu'elle soit en sécurité.

Néanmoins, cela ne suffit pas à mon père ; il souhaite la rencontrer. Tant qu'il est retenu en Russie, je ferais tout pour les éloigner.

— Que fais-tu ici ? demande Camilla, sa voix angélique saturée d'excitation.

Quand je lève les yeux, elle m'inonde d'un sourire avant de se précipiter dans mes bras. Mon dos s'appuie contre la voiture, mais la douleur ne trouble en rien le bonheur que je ressens en la retrouvant contre moi.

J'inhale son parfum de vanille, étouffant un gémissement avec un petit rire, avant d'enfouir mon visage dans son cou, chatouillant délicatement sa peau de mon nez.

Elle éclate de rire et essaie de s'éloigner, mais j'enroule mes bras autour de sa taille, la maintenant serrée contre ma poitrine.

— Je ne suis pas encore prêt à te lâcher, je lui lance en taquinant.

Je lève une main pour replacer les mèches de cheveux qui cachent une partie de son visage. Quand je réussis à les glisser derrière son oreille, elle sourit alors que je caresse doucement sa mâchoire du bout des doigts. À ce moment-là, tout mon corps se détend sans que je réalise combien j'étais tendu.

Midnight SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant