Nil Midén : tome 1

Chapitre dix-neuf

Assise au milieu de la salle en tailleur, je ferme les paupières, mon casque anti-bruit sur mes oreilles, puis me concentre faisant abstraction de tout bruit venant interférer.

Je régule mon souffle, puis cherche cette mystérieuse énergie qui est en moi.
Aller, je t'attends ! Viens !

Je m'allonge sur mon lit, prête à dormir. Prête à affronter mes cauchemars incessants chaque nuit.

Quand un bruit sourd me fis sursauter. Je me lève brusquement de mon lit, puis me dirige vers ma porte et l'ouvre.

Je regarde les alentours du couloir, mais ne discerne rien. Voyant de la lumière venant du salon, je me dirige vers les escaliers, les descends, puis vais dans le salon, où je trouve Richard, assit sur le canapé, une bouteille de whisky à la main pratiquement vide.

Je fais demi-tour, ne voulant pas le déranger. Surtout quand il est saoul, il est incontrôlable.

- Nil... Viens là.

Mon corps se crispa. Je me tourne légèrement vers lui le souffle haletant, les membres tremblants.

Non. Non, je ne veux pas qu'il recommence. Non, bordel, mais pourquoi est-ce que t'es sortie de ta putain de chambre Nidén ?!

Voyant que je ne compte pas bouger, il se lève brusquement, jette la bouteille au sol, qui ne manqua pas d'exploser en de milliers de morceaux, puis avance vers moi, tel un animal enragé, prêt à dévorer sa proie.

Je recule instinctivement, jusqu'à ce que mon dos touche le mur.

Richard dégaina un couteau suisse de sa poche, puis l'avance dangereusement de mon visage.
Il empoigna brusquement mon cou, qu'il serra d'une tel force que l'oxygène ne put entrer à nouveau.

Je rassemble mes mains sur les siennes essayant tant bien que mal à desserrer son étreinte, mais en vain. Il est beaucoup trop fort pour moi.

Il leva son couteau suisse vers moi, retire mon corps en contact du mur, puis le plante dans mon dos.

Un cri strident de douleur m'échappa. Tandis qu'il continua d'enfoncer le couteau de plus en plus profondément, j'essaie de me débattre péniblement sans succès.

L'air me manque, je sens mes membres lâcher prise. Richard lâcha mon cou, laissant mon corps s'effondrer au sol sous une mare de sang.

L'aire rencontra, avec difficulté mes poumons, tandis que je lutte contre la douleur martyrisant mon dos si déchirante, qu'elle me fis grincer des dents.

Il leva sa jambe, puis me frappa avec, sans une once de regret. Il frappa, mon corps encore et encore, jusqu'à ce que je ne puisse me relever. Jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger.

Il leva son pied, puis écrasa violemment ma main. Mais plus aucun son n'émane de ma bouche. Toute énergie s'est évaporée au moment où son couteau a rencontré mon dos avec violence.

- Petite peste ! hurle-t-il.

Mais je ne répondis rien. Mes paupières se font lourde. Mon cœur se fait de plus en plus lent. Mon courage volatilise à petit feu. Mon dos me brûle, ma main me martyrise, mes côtes, ma tête, tous me brûlent, tous me martyrise.

Ma plaie au dos pulse comme si un coeur battait.
Ma tête me lance comme si des gongs y résonnaient.
Ma main me brûle comme si l'on m'enfoncer des coups de couteau.
Mes côtes me brûlent à chaque respiration tentée.

Mes paupières finirent finalement par m'abandonner, et m'emmener dans un endroit qui s'avère être lumineux, réconfortant, où seul le silence règne. Le confort. La paix. Mais la réalité finis toujours par réapparaître.