Chapitre quinze

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- Nidén. Dis-moi ce qu'il ne va pas s'il te plaît.

- M. Berry, vous n'êtes pas psychologue, mais médecin, alors contentez-vous simplement de prendre ma tension, dis-je en détournant le regard du sien.

Il soupira, puis s'accroupit face à moi.

- Nidén. Tes blessures ne peuvent pas être causées par une simple glissade dans une douche, ni le fait d'avoir traversé la vitre.

S'il savait.

- Puisque je vous le dis !

Il contracte la mâchoire, tout en fermant les yeux, puis les rouvre délicatement sur moi.

- Bon ! Dans tous les cas, ça ne marchera pas.
Il retire mon brassard prenant ma tension, puis se lève et agrippa son carnet ainsi que son stylo, puis me posa quelques questions.

- As-tu des pertes de mémoire ?

- Oui.

- As-tu des pertes d'équilibre ?

- Oui.

- As-tu des difficultés de concentration ?

- Oui.

Il me jeta un regard inquiet, avant de le reconcentrer sur sa feuille, puis coche quelques cases, avant de finir par demander.

- Es-tu constamment épuisé ?

- Tout le temps.

Il soupire, puis coche sa dernière case, tout en posant son carnet sur la table basse derrière lui. Il s'assit sur le canapé à mes côtés, puis rive son regard dans le mien.

- Continues-tu de consommer de la drogue Nidén ?

Je roule des yeux, puis rive mon regard sur mes mains devenu subitement plus intéressantes. Je ne peux pas lui dire la vérité.
Je ne peux rien dire. Sinon Richard m'en voudra pour de bons. Il aura une réelle excuse de vouloir me tuer.

Comme si le fait d'avoir tué ma mère inconsciemment était une réelle excuse de toute cette violence à mon encontre.

- Oui. Et je ne vais pas m'arrêter si je considère que je.... Que je...

- ...Que tu ne te sentes pas mieux ?

- Diantre ! Non.

- Alors quoi ?!

- Rien. Oublie.

Il soupire, prend son sac, où il extirpa sa carte de visite, puis me la tendit.

- Prends-la Nidén. Si tu te sens mal, ou si tu sens que tu vas replonger, appelle-moi. À toute heure, je serais là. Quoiqu'il arrive. Okey ?

Je la regarde, lis son contenu sans pour autant la prendre.
Quand la porte d'entrée s'ouvrit sur les mafieux. Ils entrèrent tout en riant, quand Curtis s'arrêta brusquement face à nous. Il fronça les sourcils, M. Berry tourna la tête vers eux, tandis que je pris brusquement sa carte de visite.

- C'est okey, dis-je en me levant.

Il reconcentre son regard sur moi, puis se leva à son tour et rangea ses affaires.

- Tu n'oublies pas, dit-il en me pointant du doigt.

J'acquiesce tout en lui souriant, puis il partit.

Je soupire, puis confronte mon regard à ceux des mafieux interrogateur.

- Rien de grave ? demande Darren, en posant son skate contre le mur, proche du mien.

- Rien de grave, répondis-je.

Je détourne le canapé, ignore Hayden, puis grimpe les escaliers à grande enjambé, direction ma chambre.

Nil Midén : tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant