Chapitre deux

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C'est finalement une mauvaise idée de se rebeller. Surtout quand l'on a un père violant. Mais le sang. Nous partageons le même sang. Et je ne sais pas si je devrais être fière ou répugné. Que devrais-je choisir ? Fière de partager le même sang, ce qui signifie que le proverbe « Tel père, tel fille » prend tout son sens ? Ou bien répugné de partager le même sang, car c'est un père ingrat, pusillanime, et qui ne connais pas le mot « père » ?

Franchement... Je ne saurais répondre à cette question. Mais ce que je sais à présent, c'est que plus jamais je ne me rebellerais. Mais surtout, plus jamais je ne lui adresserai la parole. Même si cela inclut la violence.

Je comprends dès à présent, qu'il a toujours été un inconnu pour moi, toujours était une menace, une poussière dans le nez qui nous démange et que l'on veut expulser. Il n'a jamais rien signifié. Mais qui suis-je finalement ? Ou plutôt. Que suis-je ? Quelle est cette chose, cette énergie qui possède mon corps fébrile ?

Quelle est cette force qui me pousse à continuer de vivre sur ce monde ? Pourquoi toutes ces questions? Je vous remets dans le conteste... Attention... Vraiment très attention ce n'est pas fameux... Action !

Flash-back, hier 22h45, la villa :

« J'arrive dans l'allée, mon skate sous le bras, marchant délicatement sans faire, ne serait-ce qu'un bruit sur ces graviers entourant cette villa. J'escalade mon balcon, dépose mon skate, puis glisse la baie vitrée tout en regardant derrière moi afin d'éviter de faire tomber mon skate au sol.

Je tourne finalement la tête face à moi et... découvre Richard assit sur mon pouf, les jambes écartées, les coudes sur celles-ci, les doigts croisés entre eux. Un verre vide de Whisky est posé sur ma table basse. Il leva brusquement la tête vers moi. Mon corps se crispa.

- Où étais-tu ? demande-t-il.

Je pouvais sentir la fureur dans de simples mots. Son regard me scruta l'air haineux, tandis que j'essaie de formuler une phrase, il se leva puis avança dangereusement vers moi.

Par réflexe, je recule, jusqu'à ce que mon dos rencontre le mur. Non ! Pas encore ! Je ne pense pas que je tiendrai debout s'il continue comme ça.

Il empoigna mon cou d'une telle force que mes jambes quittèrent le sol. Je mis mes mains sur son étreinte essayant tant bien que mal à la retirer, mais en vain. Il est beaucoup trop fort pour moi. Il serra de plus en plus son étreinte me coupant la respiration.

Je sentis mon visage ainsi que mes poumons manquer d'oxygène. Alors je lâche tout. Mes membres ballant le long de mon corps, ma respiration, puis rive mon regard furieux dans ses yeux charbonneux.

Je ressens une profonde haine envers lui. Je le veux mort. Je ne veux plus le voir. Je le hais. Il me répugne, me dégoûte. Il n'est que mal, néfaste. Il n'est que violence. Il n'est plus rien pour moi. Il n'a jamais été, ne serait-ce que pitié pour moi. Rien. Nil.

Emparé d'une profonde haine, je lève mon bras droit puis lui mis un crochet du droit de toutes mes forces. Sa tête pivota à gauche, son nez se cassa par la même occasion, tandis qu'il lâcha son étreinte surprise par mon geste.

Mes jambes retrouvèrent le sol, mes poumons rencontrèrent l'oxygène, tandis que mes émotions ne sont que négatives causé par cet homme malsain face à moi. Il releva la tête puis brandit son poing sur moi. J'esquive et lui mis un uppercut dans le menton, sa tête pivota en arrière.

M'apprêtant à l'assener de coups, il releva subitement la tête puis me mit un crochet du droit. Je sentis une vive douleur cogner sur mon visage. Ma vue éblouie par ce choc, mon corps tomba au sol.

Nil Midén : tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant