Sicario

14.Faiblesse.

Émylio

Alors que toute la villa est plongée dans un silence immense, je me dirige vers la chambre de la folle dingue puis entre discrètement dans celle-ci. Je vois son corps étendu sur le lit dos à moi, la couette reposant sur ses hanches dévoilant sa brassière, je remarque alors que quelques-unes de ces cicatrices, malgré cela, elle reste très séduisante. Je m'approche du lit et m'assois à côté d'elle, caressant sa joue et son cou, un objet reflétant la lune attire mon attention, je plonge plus profondément ma main dans son cou et il trouve son collier, une petite horloge, plus je la regarde, plus je remarque qu'elle peut s'ouvrir, en le faisant, j'y découvre une photo, petite d'elle et sa mère accompagnée, d'une photo de son père, elle ressemble en tout point à Livia, son sourire radieux, ses magnifiques cheveux qui reposent sur son visage enfantin lui donne un air enjoué. Sa mère, malgré le sourire qu'elle aborde, semble très fatiguée, elle était certainement malade, son père lui, on voit tout de suite que c'était un homme très respectable, sérieux, habillé d'un costume très classe, il devait certainement faire un métier très important. Elle n'a jamais parlé de sa mère, je pense que vu que l'homme qui a pris la mission concernant Livia l'a éduqué, sa mère ne doit plus faire partie de ce monde, tout comme son père. Finalement, elle se retrouve toute seule, je ne suis pas dupe, je vois bien que ma sœur et mes amis se sont attachés, même si ça ne fait que quelques jours qu'elle est là, je mentirai si je disais que sa présence m'est insupportable et que je déteste l'avoir chez moi, bien qu'elle me tape sur les nerfs et qu'elle est constamment en train de me provoquer, j'avoue que sa présence nous sort un peu de notre routine et apporte un peu de changement et puis les défis qu'elle me lance constamment sont assez divertissants. Je finis par lâcher son médaillon et soupirer, je crois bien que Layana n'est pas prête de sortir de notre vie, je quitte enfin cette pièce pour rejoindre celle juste à côté et de partir me coucher.

***Le lendemain matin...

Assis sur une chaise du jardin, accompagné de mes amis, j'observe au loin ma sœur et Layana discuter, Maria fait des gestes très expressif montrant sa joie et la bonne humeur qu'elle dégage, Layana, elle se contente de l'observer tout en souriant, Livia court derrière elle après le chien, Titi, ce chien me rend encore plus dingue que Layana, encore ce matin, il a volé une de mes chaussures, il l'a enterré derrière le palmier, comment je le sais me diriez-vous, ce putain de connard de chien l'a fait devant moi, alors que j'allais l'engueuler, Layana s'est interposé en me disant, je cite <tu ne vas quand même pas t'en prendre à tes congénères ? >. Autant vous dire qu'elle a encore une fois visité la piscine. Ce qui m'intrigue, c'est que je sais qu'elle aurait pu facilement se défaire de ma prise ou même nous faire tomber tous les deux à l'eau, mais elle se laissait faire, ce n'est pas la première fois qu'elle le fait, je ne comprends pas pourquoi, mais ne cherche pas non plus à comprendre, je pense que si j'essaie de comprendre le comportement de Layana, je ne vais pas avoir qu'une migraine. Livia et les filles se dirigent vers nous quand la petite princesse s'arrête devant moi ; je sais directement ce qu'elle va me demander.

- Tonton Emy ?

- Oui princesse.

- Est-ce qu'on peut faire un cache-cache ?

- Si ça peut te faire plaisir.

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour cette petite, dire que les plus grands mercenaires de ce pays sont littéralement au pied d'une petite fille de 10 ans. On part alors tous à la recherche de notre cachette pendant que Layana compte, car je cite encore « J'ai la flemme d'attendre durant 3h dans une cachette ». 15 minutes plus tard, je commençai déjà à entendre Ray râler parce que la folle dingue la trouvait.

- Non, mais ce n'est pas juste, tu as triché, c'est sûr !

- Non, c'est juste que tu es nul à chier.