Layana
L'eau glaciale dévalant le long de mes formes, je suis totalement détendu, je crois bien que tuer cet homme m'a enlevé la rage que Pablo avait créée. Le dos contre la paroi, je profite de l'effet de l'eau sur mon corps, enfin, j'aurais pu continuer si l'eau ne s'était pas arrêté.
-Ça fait trois heures que tu y es la folasse, tu sors maintenant.
Putain, j'attrape une serviette et m'enroule dedans, j'en prends une autre avec laquelle je me sèche les cheveux, toujours en train d'absorber l'eau de mes cheveux, je sors de la salle de bain, et donne un coup d'épaule à Emylio, je l'entends râler, mais n'y prête pas attention et me dirige vers le dressing, comme ce matin, ces chiens sont tous en train de me mater, bon, il est vrai que je me balade en serviette, mais ce n'est pas une raison, les œuvre d'arts sont exposés pourtant on ne peut y toucher.
Arriver en bas, je vois, Maria, Tilio et Ray qui se disputent sur la robe que je vais porter. Autant leur éviter une dispute inutile.
-Je ne porterai pas de robe.
Ils se retournent tous en même temps, ils sont assez surpris de mon intervention et je comprends, mais je ne changerai pas d'avis.
-Pourquoi ?
Bonne question Ray, mais tu n'auras jamais la réponse, tu as beau être sympa, je ne me confirai à personne.
-Je n'aime pas ça.
-On s'en fout de ce que tu aimes.
Est-ce que j'ai besoin de vous dire qui viens de parler ? Bon, je suis d'humeur charitable donc je vous le dis, c'est sans surprise <Tonton Emy>.
-Ce que veut dire Emy, c'est que si tu portes une robe, tu attireras plus facilement l'intention de Bart.
-Même dans un sac-poubelle, je le ferais bander.
Ray et Tilio pouffent de rire, quant à Maria, elle semble désespérée par mon attitude.
-C'est dans tes rêves ça, la folasse.
-Tu vois, dans mes rêves, c'est plus moi, sur toi, mes mains sur ton corps...
<Tonton Emy> lève un sourcil, pupille dilaté, veine ressortit, pincement des lèvres, mes paroles lui font de l'effet, ce mec exprime le désir à fond, le pire, c'est qu'il n'en a même pas conscience. Je me rapproche de lui, place mes mains sur son torse. Maria attend que je finisse ma phrase, quant aux garçons eux sont choqués par mes propos.
-Mon couteau dans ton cœur, η κοκκινομάλλα (le rouquin).
Je me replace là où j'étais, et lui souris. Bon là, je l'ai énervé, et putain, c'est jouissif.
-Tu as de la chance qu'on a besoin de toi la folasse, je vais me défouler, faite en sorte qu'elle soit moins dégueulasse.
Je suis assez fier de moi, jamais, je me lasserais de le rendre fou. Bon maintenant, il faut que je me trouve une tenue.
-Bon, il me faut un corset et ....
Qu'est-ce que je pourrais bien porter.
-un pantalon en cuir !
Bien vu Tilio, tu commences à me plaire. Je hoche la tête, et les garçons vont chercher ce que j'ai demandé, Maria s'approche de moi et me chuchote toute souriante.
-Emy est fou du cuir.
Il ne fallait pas me le dire deux fois, il aime le cuir, il va être servi, il va en bouffer du cuir. Au bout de dix minutes, les garçons reviennent avec les vêtements, je pars dans une des cabines, enfiler tout ça. Quand je reviens, Emylio est revenu, tous transpirant, taché de sang, il a dû aller torturer un des mecs présent dans les minipièces d'à côté. Plus j'avance en leurs directions, plus le corps de Emylio réagit, je parle surtout d'une partie de lui. Je me place au niveau de son oreille, et me met sur la pointe des pieds et lui chuchote.
-Alors moins dégueulasse ?
-Toujours aussi chiante.
Aucune réponse négative, changement de discussion, voix roque, respiration difficile.
-Tu devrais faire attention, une partie de toi, exprime tout le contraire de ce que tu dis.
Alors que j'allais m'écarter, Emylio m'attrape fortement le bras, bon, je crois que je vais avoir un bleu.
-Arrête de me chercher la folasse, je vais finir par perdre patience, Inteso (compris) ?
Son orra est terrifiante, menaçante, mais tellement attirante, bandante. Je prends sur moi pour ne rien laisser paraitre et lui donne un coup de pied dans ses bijoux de famille. Emylio me lâche et se recule en jurant.
-Si tu crois que tes menaces m'atteignent, tu te fourres le doigt dans l'œil, η κοκκινομάλλα (le rouquin)
-Troia (Salope) !
- Bon, moi, j'aime bien ta tenue Laya.
-Merci Tilio.
Putain de merde, si on pourrait mourir de rire, je serais déjà morte, Ray est fou de jalousie et il ne le cache même pas, mais évidemment Tilio ne le remarque même pas, comparait à Maria qui semble plutôt amusée. Ray s'avance vers Tilio et lui attrape le bras.
-Bon, tu viens Ti, on doit se préparer.
Les garçons remontent les escaliers, Maria et moi nous nous regardons et explosons de rire.
-Bon, tu viens Laya, on va se maquiller.
Emylio se décompose, à deux doigts de se liquéfier sur place.
-Comment ça "on" ?
-Be, je ne vais pas y aller démaquiller.
-Tu ne vas pas y aller du tout.
Maria se place devant son frère, élève un doigt accusateur sur son frère et exerce une pression sur son torse.
-Emy, tu es mon grand frère et je t'aime, mais si tu crois que je vais t'écouter bien calmement, tu te trompes, je dirige plus de mille hommes, contrôle toute une partie de l'Italie et tu crois que je vais rester là, à attendre votre retour.
Be là, je m'y attendais pas, comment j'ai pu ne pas le comprendre, une femme forte, avec un gros caractère, mais surtout manie les armes à la perfection. Je me doutais qu'elle avait une place importante dans ce monde, mais je ne me doutais pas qu'elle dirigeait des hommes.
Maria ne laisse pas son frère répondre et empreinte, elle aussi, les escaliers. Je profite évidemment de ce moment pour me foutre de sa gueule, comme à chaque fois, j'ai le droit à un regard noir et j'en suis ravie. Je monte moi aussi les escaliers et rejoins Maria dans sa chambre.
Pendant 2:30, Maria et moi nous nous préparons tout en écoutant de la musique, bon pour être honnête, on passe plus de temps à chanter et danser qu'à se préparer.
Toute mon adolescence, je l'ai passé seule avec moi-même, je n'ai jamais pu avoir des amies, n'y pouvoir me préparer avec une amie avant une fête. Et je dois avouer que c'est agréable, pouvoir se lâcher, danser en rigolant, prendre du plaisir à se préparer. Je crois que je commence une nouvelle face de ma vie, je crois que je vais pouvoir découvrir tout ce que les autres, on put apprendre en étant jeune.
Au début, j'étais réticente de me mailler à ces gens, mais maintenant, je crois que j'ai pris une excellente décision.
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Sicario
General FictionÉlevé dans le seul but de devenir la tueuse à gage le plus doué et redouté du pays, Layana a atteint son but depuis des années maintenant, à ses côtés l'homme qui l'a recueilli, soutenue Pablo. Mais que se passera-t-il quand elle découvrira son vrai...