9.Boite.

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Layana

La porte s'ouvre brusquement sur Ray et Tilio.

-Vous allez bien ?

Je croise le regard de Maria, elle comme moi ne comprend pas leur inquiétude.

-Be oui ?

Les garçons soufflent de soulagement, on dirait qu'on vient d'enlever leur chat.

-On vous a entendu crier.

Maria et moi rions à nous en déchirer les poumons. Je peine à reprendre mon souffle pour parler.

-Ha ça, c'est parce que Squa de Nekfeu est passé sur l'enceinte.

-Sérieux remet.

Maria prend son téléphone et remet la musique.

"J'arrive luXe comme Yass
J'arrive en armure comme Diam's, on a
Gravé sur les murs les noms des mecs du squa
Qui sont tombés dans la 'ue-r' comme Yams, ola
J'arrive luXe comme Yass
J'arrive en armure comme Diam's, on a
Gravé sur les murs les noms des mecs du squa
Qui sont tombés dans la 'ue-r' comme Yams"

On est maintenant quatre cons à gueuler sur une musique, Ray vient vers moi et m'attrape les mains, réticente au début, je ne bouge pas, mais je finis par céder à la bonne humeur qu'il dégage, Maria monte sur son lit, nous invitant à faire de même, quatre cons qui sautent sur un lit heureux d'être là. La porte s'ouvre, nous donnant une superbe vue sur Emylio désespéré, Ray qui sauter toujours me tombe dessus, me fessant tomber à mon tour tombé, j'attends le choque avec le sol venir, mais à la place, j'atterris dans les bras de <Tonton Emy>, pour quelqu'un qui me déteste, il est vite venu à ma rescousse. Je descends de ses bras, en lui donnant une tape sur le torse.

-Bon réflexe <Tonton Emy> !

Emylio lève les yeux au ciel et croise les bras.

-Je savais que j'aurais dû te laisser tomber.

Je prends un air outré en posant une main sur mon cœur.

-Ça aurait été dommage de me décoiffer, tu ne trouves pas ?

-Ce qui est dommage, c'est que tu l'ouvres autant.

Je lui tire la langue et retourne me maquiller, car oui, je n'ai toujours pas fini, j'applique donc mon rouge à lèvre, tout en regardant Emylio qui me fixe à travers mon reflet dans le miroir, celui-ci contracte la mâchoire et se tourne avant de partir de la chambre.

-On part dans 10 minutes, la folasse, tu sais conduire à moto ? Je n'ai aucune envie de te donner une de mes voitures.

Toujours en le regardant, je lui souris malicieusement.

-Il n'y a rien que je ne sache pas faire.

Emylio quitte la pièce, frustrer pour mon plus grand bonheur, comment je le sais me direz-vous ? C'est simple, son corps était tendu et son regard brulant. Je peux vous affirmer qu'il est plus facile de savoir ce que les autres ressente plutôt que ce que nous ressentons. Depuis petite, j'ai cette facilité à comprendre les autres, mais en ce qui concerne mes émotions là, je suis perdu, je n'arrive jamais à être sûr de ce que je ressens, mais on fait avec.

-Es-tu prête Laya ?

Je sors de mes pensées et souri à Tilio.

-Oui.

Je prends ma veste et mon sac, je vérifie si mes armes sont à leur place, un Glock à ma cheville, un couteau au niveau de ma poitrine et évidemment moi-même. On descend jusqu'à l'entrée, Livia nous rejoint en courant, elle prend sa mère dans ses bras, ainsi que les autres, puis vient dans les miens également, d'abord surprise, je reste stoïque, puis je fini par enrouler mes bras autour de son petit corps.

SicarioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant