Ça fait maintenant une semaine que nous sommes dans mon chalet, petit à petit le temps commence à se refroidir et il met de plus en plus difficile de dormir dehors.
En attendant, je le cherche partout pour lui rendre sa bague. Je l'aperçois au loin en train de faire des tractions sur une branche d'arbre. Je m'approche furtivement de façon à ne pas le déranger et pouvoir profiter du spectacle un peu plus longtemps. J'arrive derrière lui et m'appuie contre l'arbre.
- La vue te plaît ?
- J'en ai vu des meilleurs, mais on fait avec ce qu'on a.
Il se laisse tomber de la branche, j'ai peut-être oublié de préciser qu'il ne porte pas de t-shirts et que chacun de ces muscles roule sous ses mouvements, ses tatouages prennent une allure presque vivante. Il se rapproche de moi, à quelques centimètres de mon corps, avant qu'il ne tente quoi que ce soit, je plaque sa bague contre son torse.
- Ceci t'appartient.
- Tu as voulu nous lier à jamais, tu sais ce qu'on dit tout ce qui est à moi est à toi et tout ce qui est à toi et à moi.
Il s'approche encore plus que ce n'est possible, place ses mains sur mes hanches et vient me chuchoter à l'oreille.
- Je t'ai offert ma bague, et toi, qu'as-tu m'offrir ?
Avant même que je puisse répondre, Livia court dans notre direction. Je pousse alors Emylio pour pouvoir la rattraper.
- Princesse, qu'y a-t-il ?
- Une cabane, il y a une cabane là-bas.
- Tu parles de celle qu'il y a derrière le chalet, c'était la mienne quand j'étais petite, tu veux qu'on y aille ?
- Oh oui, oui !
Je commence donc à marcher dans cette direction, on m'attrape le bras.
- Attendez-moi, je viens avec vous.
Emylio nous rejoint en remettant son t-shirt, pour mon plus grand malheur.
On arrive dans cette cabane, tous les objets de mon enfance sont encore présents.- Tu sais jouer de la guitare ?
- De la guitare, du piano, de la batterie, un peu de tout.
Emylio ne me répond pas, mais me regarde dans les yeux, Livia, elle, explore la pièce.
- Ça peut être ta cabane maintenant, si tu veux.
- C'est vrai ?
- Oh oui, tu sais, désormais, je n'ai plus trop l'utilité d'y être.
- Super !
On laisse Livia profiter de sa cabane et redescendons direction le chalet, sur le chemin, Emylio est très silencieux, comme perdu dans ses pensées, pour le reconnecter, je lui pince légèrement le bras.
- Quoi ?!
- Ça va, pas besoin d'être agressif, on est arrivé.
Il s'installe sur le canapé, dans la cuisine, les garçons essayent de préparer quelque chose tandis que Maria les observe galérer.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Les garçons essayent de faire des croque-monsieur, mais je crois que ces années avec une domestique ne les ont pas aidés à devenir autonomes en cuisine.
- C'est très rassurant, essayait de pas foutre le feu à la maison.
- Haha très drôle, on est très doué de nos mains...
- Et dans toutes les situations.
- Tu vois la précision, tu n'étais pas obligé de nous la donner, Ray, on s'en serait passé.

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Sicario
Ficción GeneralÉlevé dans le seul but de devenir la tueuse à gage le plus doué et redouté du pays, Layana a atteint son but depuis des années maintenant, à ses côtés l'homme qui l'a recueilli, soutenue Pablo. Mais que se passera-t-il quand elle découvrira son vrai...