Sicario

22. Distraction.

Layana

Chacun prêt et armé à passer à l'action, nous nous dirigeons sur le lieu de notre prochaine mission.

Tout est planifié à l'avance, comme d'habitude, on se sépare en deux équipes, la cible n'est pas présente, notre but est seulement de faire de la reconnaissance et de placer des micros afin de pouvoir l'éliminer le plus simplement que possible, nous ne voulons pas faire de victimes innocentes.

- Dit Layana c'est quand ton anniversaire ?

- Pourquoi ?

- Du calme, Pocahontas, c'était juste pour faire une mégafête !

- Tu veux uniquement une excuse pour te bourrer la gueule.

- En plein dans le bide.

- Je ne suis pas sûr que ce soit ça l'expression.

- Ha bon ? Non sérieux Laya, je veux juste qu'on fête ton anniv, tout le monde le fête.

- Je ne l'ai jamais fêtée.

- Non sérieux.

Je détourne le regard de Ray et croise celui d'Emylio, celui-ci se reconcentre sur la route.

- Bon alors c'est quand ?

Étonné qu'Emylio prenne la parole, je reste quelques instants bouche bée.

- Dans un mois.

- Sérieusement !

- Mais c'est dans pas longtemps.

Bien vu Sherlock.

- Ça veut dire qu'il nous reste un mois pour organiser la plus grande fête qui se doit, on va rattraper toutes les fois où tu ne l'as pas fêté !

Encore une fois, désespéré par les paroles de son ami, Emylio lève les yeux au ciel, Tilio et Ray s'échangent un regard qui, à première vue, pourrait paraître amical, mais c'est beaucoup plus profond que ça.

On arrivera rapidement à destination, devant la porte, je m'occupe de crocheter la serrure, pendant que Tilio, désarme le système d'alerte, une fois qu'on a tous les deux fini, on pénètre dans l'habitat. Nos deux tourtereaux font un rapide tour des lieux afin d'être sûr que nous sommes seuls, pendant que le rouquin et moi nous dirigeons directement vers le bureau et la chambre, les deux pièces qui nous intéressent, on place quelques micros et nous récupérons les données sur les ordinateurs. Alors que nous en avons fini avec le bureau, les garçons viennent à notre rencontre.

- Maria nous a appelés, il y a des voitures suspectes qui tournent autour de la résidence.

- Vous rentrez immédiatement, on s'occupe du reste.

- D'accord, je te tiens au courant.

Mon regard croise celui d'Emylio, il est inquiet, ça se sent, ça se voit, mais il garde quand même contenance.

Nous nous dirigeons par la suite vers la chambre, et commençons à placer notre dispositif, au bout d'une vingtaine de minutes. On entend la porte s'ouvrir, à cet instant, nous savons que ce n'est pas normal, qu'on risque d'être sacrément dans la merde, un placard attire mon attention au fond de la pièce.

J'attrape le bras d'Emilio et le tir avec moi dans celui-ci, on entend les pas se rapprocher rapidement, quelqu'un vient de pénétrer dans la pièce.

- Oui, je sais, mais je ne pouvais pas venir sans mon ordinateur.

-.......

- J'aurais eu l'air de quoi moi ? Un rendez-vous où je dois présenter le projet et que je n'ai même pas le projet.