OS 2: Le Joli Garçon - Partie 2

60 5 109
                                    

Je suis allongé sur le banc froid. J'attends qu'un miracle passe pour me sortir de là, mais il n'y a rien. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, mais ça fait longtemps. Peut-être quatre heures ou cinq, pas plus.

J'entends des pas et des clefs qui tintent. J'ouvre les yeux. Il y a un gars qui fait résonner une clef sur les barreaux. Je me redresse. Il va me faire sortir.

- Espèce de merde, on te tient. Quatre ans que je te poursuis pour ce que tu as fais. T'es fais comme un rat.

- Je...

- LA FERME !

Je cache mes oreilles. Je pleure. Je suis désolé de pleurer, mais c'est les nerfs. Je suis pris pour quelqu'un d'autre qui a fait de mauvaises choses et je ne peux rien faire pour dire que je ne suis pas le type qu'ils cherchent. J'entends la porte qui s'ouvre.

- On te tient !

- Gabriel ?

- Regarde-le, cet espèce de...

- Ouvre, c'est pas lui.

Je pleure plus fort, j'essaye d'arrêter mes pleurs en mettant ma main devant ma bouche, mais c'est pire et j'ai mal à la lèvre.

- Quoi !?

- Lui, c'est Harold Edward Styles. La reconnaissance faciale est formelle. C'est pas lui. Tu t'es trompé.

- Non.

- Gabriel... Il lui ressemble, mais c'est pas lui. Il se trouvait là au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Inspecteur Campton ?

- Quoi, encore ?

- Téléphone pour vous.

- C'est qui ?

- Euh... Il ne l'a pas dit, mais il vous connaît, l'appel vient directement de votre poste.

- L'indic ? Dit l'autre policier.

Le premier policier, celui qui m'a arrêté s'en va, tandis que l'autre me surveille. Il a un regard plus gentil que l'autre policier.

- Ça va, Mr Styles ?

- J'ai froid, dis je en pleurant encore.

- On va vous emmener vos affaires. Tout va s'arranger. Euh, vous... vous... Voulez-vous déposer plainte ? C'est dans votre droit.

- Rentrer chez moi. Je veux rentrer chez moi.

- D'accord. Oui, vous allez rentrer chez vous. Ça ne sera pas long.

- Quels couleurs ils sont !? Ses yeux !?

- Euh... Excusez-moi.

Le policier s'en va pour rejoindre l'autre policier qui crie. La policière est devant la cage, elle me regarde. J'ai de la morve qui coule de mon nez, du sang séché sur ma bouche et on dirait que je lui plais quand même. Je ferme les yeux. Je frissonne de froid en sentant un courant d'air venu de la porte où sont passés les policiers. J'ouvre les yeux, un jeune policier a mes affaires dans ses mains.

- C'est l'Inspecteur Fields qui m'envoie. Voilà vos affaires. Tu ouvres, s'il te plait.

La policière se débloque et ouvre la cage avec sa paire de clefs. La porte s'ouvre encore, les deux policiers reviennent. Le plus grand, celui qui m'a arrêté s'approche de moi. Je me recule contre le mur, mais je ne peux pas entrer dans le mur. Il pose sa main sur mon front et bloque ma tête. Il regarde mes yeux.

OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant