OS 1: Le maladroit et le terre à terre - Partie 12

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Louis Tomlinson:


Cinq jours qu'Harry n'a pas bougé de mon appartement. Il refuse de sortir. Gemma dit que c'est normal et que ça ne va pas durer, qu'il a besoin de cette coupure avec la réalité. Mais moi, mon mec me manque, putain. Je n'en peux plus de le voir comme ça. Ça me fait mal de le voir souffrir comme ça et en être impuissant. Il ne veut rien faire. Il reste dans le lit pendant un long moment et il migre vers le canapé. Il s'installe avec Phil et ils patientent dans le silence, mon retour.

Comme Harry parlait le matin malgré la nuit cahotique qu'on a passé accroché à l'autre, j'ai pris l'initiative de faire venir le flic à l'appartement pour qu'il l'interroge. J'ai aussi appelé au travail en disant que je ne pouvais pas venir travailler le matin. Le patron a râlé et il a raccroché. Je pensais que ce moment allait devenir de l'histoire ancienne pour Harry. J'ai eu le flic au téléphone. Je lui ai expliqué la situation et il a très bien comprit de part son métier que ce genre d'agression, on n'en sort pas indemne. Il est venu l'interroger. J'ai même vu un sourire quand le flic Riley a dit à l'interphone qu'il venait interroger mon fiancé, Harold Styles, mais qu'il n'avait aucune réponse de son appartement. Je lui ai dis que j'étais son voisin en même temps et qu'il vivait dans mon appartement. Le flic est monté rapidement, il s'est représenté à Harry, installé raide sur le canapé.

Le flic, assit sur un tabouret près de nous à commencer son interrogatoire très professionnel. Il lui parlait doucement, ne l'a pas braqué sur le fait qu'il connaissait le fonctionnement de la machine enregistreuse et qu'il aurait pu donner l'argent au type. Je pensais que ça allait être bien après, comme un pansement qu'on arrache et qu'on passe à autre chose, mais pas du tout.

Le patron a tout chargé sur le dos d'Harry. Harry est selon lui responsable de tout ce qui s'est passé parce que la porte n'était pas fermée comme il se devait. Harry devait fermer la porte dès que les clients étaient tous sortis à l'heure de la fermeture. Il l'a viré au téléphone plus tard, quand Harry voulait lui dire qu'il ne venait pas travailler après l'entretien avec le flic. Le gars n'était même pas présent la nuit du hold-up et encore il a viré Harry et une autre employée qui n'était pas dans le bar, le soir du hold-up, juste parce qu'elle était désignée chef de salle. La jeune fille était en repos, en plus, la pauvre.

Après, c'est pas la faute d'Harry si le gars a attendu que ça soit l'heure de la fermeture pour pointer son arme sur mon amoureux et lui ordonner de lui donner toute la caisse. Il ne l'a pas frappé. Le mec est parti en entendant les sirènes de police qui n'était même pas pour eux, d'ailleurs. Harry a eu un malaise et il est tombé parterre. Il s'est blessé au front en tombant. L'autre employé a appelé les secours et les flics et c'est après que le patron est arrivé sur les lieux. La caisse n'avait pas été encore comptée.

Le flic est parti et Harry est revenu dans son état de choc. C'était une mauvaise idée de le faire venir et d'appeler le patron. Il s'en voulait d'avoir eu un malaise et d'avoir perdu son job et de ne pas pouvoir me rembourser. J'ai faillis lui crier dessus que ce n'était pas un problème, que je m'en foutais de cet argent, mais j'ai préféré me taire et l'embrasser sur sa joue baignée de larmes. Il s'est endormi, mais il a eu des cauchemars et ça ne faisait que commencer.

Les deux premières nuits, il sursautait sortant d'un cauchemar et il m'aggripait fort. Il me regardait, mais je pense qu'il ne me voyait pas vraiment parce qu'il avait peur que je le touche. J'ai pas vu les vidéos de surveillances, mais je crois bien qu'il s'est fait agressé et qu'il a oublié ou alors un ancien traumatisme d'agression. Il ne veut pas en parler.

Les deux autres nuits, il ne dormait pas. Il était raide à chaque bruits, allant vérifier que le verrou et la clef était bien fermé et que personne ne pouvait entrer. Il regardait à la fenêtre et il s'asseyait sur le lit, me disant qu'il me protégeait. C'est les seules fois qu'il communiquait avec moi en me chuchotant, ça faisait peur à voir. Mon grand mec imposant qui murmure, tremble et transpire la peur n'était plus que l'ombre de lui-même.

OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant