OS 1: Le maladroit et le terre à terre - Partie 5

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Louis Tomlinson:


Ça fait une semaine que je suis pas sorti de mon appartement. Une semaine que je ne vais pas au travail. Et une semaine que je me suis pas changé, enfin si mais juste mes caleçons que je lave pas parce que je supporte pas le bruit. J'ai reçu un appel il y a quelques jours du patron, mais j'ai pas répondu. Pas envie de parler à quelqu'un qui m'aime pas non plus.

J'erre dans mon lit comme un fantôme, en caleçon, à moitié nu. J'entends quelqu'un qui tape à la porte d'entrée. C'est tout calme donc j'entends tout dans mon appartement. Et il est pas si grand que ça. Cuisine ouverte avec salon super spacieux, petit couloir d'entrée, une chambre, une salle de bains et des toilettes. Même le frigo qui fonctionne, je l'entends d'ici.

J'entends Phil qui miaule à la mort dans le salon. Arrête ! Je te nourris tous les jours malgré la douleur dans ma poitrine, alors ferme la. J'entends la porte qui s'ouvre. J'ai pas fermé à clef ? Genre ça fait une semaine, sept jours, que ma putain de porte d'entrée n'est pas fermée à clef ?? Harry Styles, je te déteste...

On appelle mon prénom. Je l'entends. Je reconnais cette voix. C'est la voix du mec que j'aime et qui m'aime pas. Mais que je déteste maintenant. Je me faufile sous la couverture et sous mon oreiller pour y rester caché. Ça m'a créée un mal de tête de bouger si vite. La couverture est bien trop lourde pour que je bouge pour me mettre d'une autre façon ou toucher ma tempe. J'arrive à passer ma tête au-dessus du coussin. Tout est trop lourd depuis une semaine. Mon cœur meurtri, mon corps... Tout.

- Louis ?

Je souffle sous la couette et malgré mon court souffle la couverture bouge. Harry parle. Ma boîte aux lettres est blindé de pubs et de courriers avec un avis de passage. J'ai manqué un colis. Un colis ? Oh. Le colis pour Harry que je voulais lui offrir.

Dans la semaine, ça aurait fait un mois pile qu'on couchait ensemble. Harry ouvre la fenêtre et il laisse passer les mauvaises odeurs. Je sens la couverture bouger. Sa main est dessus pour la tirer. Je ferme les yeux vite et les doigts d'Harry me font frissonner à l'intérieur, mais je donne rien à l'extérieur. Je bloque même mon souffle. Il arrête son geste, puis me touche dans le cou. Il me secoue un peu.

- Louis ? Louis ? Louis ? Est-ce que tu as pris de la drogue ? Ton pouls est lent. Je sais que tu respires... doucement. Je vais appelé les secours.

- Non.

Je lui dis d'une faible voix. J'ouvre les yeux. C'est moi ou il est livide Harry ? Il touche ma peau, ma joue, puis mon poignet encore.

- Tu as pris quelque chose ? De la drogue ?

- Non.

- Tu as fumé ?

- Non.

C'est vrai. J'ai pas fumé de cigarettes depuis une semaine...

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es comme ça ?

Je ris jaune, j'arrive pas à me redresser pour me lever du lit. J'ai mal au cœur. Je descends du lit la tête la première en voulant tirer la poignée du tiroir de ma table de chevet de mon côté. Le tiroir qu'il a pas le droit de toucher quand il était dans ma chambre. C'est mon tiroir secret. Je jette le cadre photo sur le lit et fait rouler mes poignets qui craquent en fermant le tiroir.

- L-Louis ?

- Maintenant, tu peux partir et continuer ta vie comme tu le veux, sans moi, puisque je suis rien pour toi, murmurais je.

OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant